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Marseille: la mairie ordonne la fermeture du stand de tir des Trois-Lucs jusqu'à nouvel ordre, les riverains soulagés

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Un arrêté municipal a ordonné, le mardi 5 novembre, la fermeture du stand de tir du quartier des Trois-Lucs, à Marseille. Un soulagement pour les riverains, une incompréhension pour les tireurs.

Les riverains du stand de tir du quartier des Trois-Lucs, à Marseille, peuvent souffler. Un arrêté municipal a ordonné, le mardi 5 novembre, la fermeture du site jusqu'à nouvel ordre.

"On a compris que la raison avait fini par l'emporter. C'est un immense soulagement pour les milliers de riverains impactés par les nuisances sonores et le risque sécuritaire", se réjouit Jocelyn Buffi, présidente du comité de défense des riverains du stand de tir.

Le collectif, composé de 250 riverains, a déposé neuf plaintes sur les 18 derniers mois, notamment après avoir trouvé pas moins de 15 balles dans les jardins des habitations. Si pour eux il n'y a pas de doutes, les balles proviennent forcément du stand de tir, les tireurs sportifs estiment que cela est impossible en raison des dispositifs de sécurité en place.

"Le but de ces pièges à balles, de ces taules balistiques ou de ces buttes, est de déformer le projectile ou de le fragmenter. À partir de là, ce même projectile, ou ces petits projectiles qui ont fragmenté de ce même projectile, restent dans l'enceinte du stand de tir", explique Guy Coppano, armurier professionnel. Et d'assurer: "ils ne peuvent pas se promener à 200 mètres, à 100 mètres, ou ne serait-ce à 50 mètres."

Des expertises aux résultats différents

Si une première expertise a démontré que ces balles ne proviennent pas du stand du tir, une deuxième expertise réalisée par la préfecture et la préfecture de police, affirme le contraire.

"L'expert a indiqué que les balles provenaient du stand de tir, et c'est pour cette raison que nous avons reçu ce courrier, des deux préfets, qui nous préconise de suspendre l'activité en attendant de réaliser des travaux de sécurisation", avance Sébastien Jibrayel, adjoint au maire de Marseille en charge des sports.

Ce dernier a toutefois toujours pour objectif de reprendre les activités de sorte à ce que les tireurs sportifs et les riverains soient satisfaits. Le coût des travaux est estimé à plusieurs millions d'euros, alors la ville de Marseille tend la main aux collectivités pour aider au financement.

Ce n'est pas la première fois que le stand de tir des Trois-Lucs fait parler de lui. Le maire d'Allauch, la commune voisine, a réclamé l'arrêt des activités durant les journées d'épreuve du baccalauréat en juin dernier. Les élèves se plaignaient de nuisances sonores importantes.

Cindy Chevaux et Maïwenn Furic