BFM Marseille
Marseille

Marseille: l'adjoint aux Sports Sébastien Jibrayel et son père Henri placés en garde à vue

placeholder video
Sébastien Jibrayel, adjoint aux Sports de Marseille et son père, Henri, sont entendus dans le cadre d'une enquête pour violences volontaires en réunion.

Sébastien Jibrayel, adjoint au maire de Marseille Benoît Payan, chargé des Sports, ainsi que son père Henri Jibrayel, ont tous deux été placés en garde à vue mardi 11 mars, selon une information dévoilée par Mediapart et confirmée par BFM Marseille Provence.

Les deux hommes sont entendus par les forces de l'ordre dans le cadre d'une enquête menée pour "violences volontaires en réunion".

Leur placement sous mesure de garde à vue fait suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Marseille, découlant d'une plainte déposée par deux militants du parti La France insoumise. Les deux hommes avaient été agressés le 18 janvier dernier, dans le 16e arrondissement de Marseille, alors qu'ils collaient des affiches.

À la mi-journée, l'entourage du maire de Marseille a réagi au placement en garde à vue de Sébastien Jibrayel et de son père: "le travail de la Justice et l'enquête en cours permettront de déterminer les faits et les responsabilités de chacun. Toutes les mesures nécessaires seront évidemment prises en conséquence. Les élus se doivent d’être exemplaires".

"Je n'ai pas vu de violences"

C'est notamment le député marseillais Sébastien Delogu qui avait évoqué l'affaire dans un communiqué de presse, au sein duquel l'élu accusait "des individus proches des membres du Parti socialiste Sébastien et Henri Jibrayel, présents sur les lieux et donneurs d'ordre selon les témoignages des militants", d'être à l'origine de l'agression.

Toujours selon Sébastien Delogu, l'un des deux militants s'était vu prescrire 10 jours d'ITT à la suite de ses blessures.

L'adjoint chargé des sports, Sébastien Jibrayel, avait assuré auprès de BFMTV.com n'avoir assisté à aucune forme de violence physique.

Il expliquait avoir été contacté par des riverains qui lui ont dit que des personnes arrachaient des affiches. Il disait d'être alors rendu sur place, accompagné de son père et de Lyece Choulak.

En arrivant, il affirmait avoir constaté "une altercation qui avait déjà commencé" et ce "sur un ton assez haut", sans violence physique toutefois, entre un seul homme et un groupe de riverains sans lien avec la section socialiste locale. Cet homme "n'avait pas de matériel pour coller des affiches", assurait Sébastien Jibrayel.

"Je n'ai pas vu de violences", avait-il encore appuyé, en soulignant n'avoir pas non plus entendu parler d'actes de violences physiques par la suite.

Cindy Chevaux