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Marseille: deux policiers devant la justice pour des violences sur trois jeunes pendant le couvre-feu

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Les faits remontent au printemps 2021 alors que la France est sous couvre-feu en pleine épidémie de Covid-19.

Deux policiers comparaissent à partir de ce mardi devant la justice à Marseille pour violence volontaire à l'encontre de trois jeunes fêtards.

Les faits remontent au printemps 2021 alors que la France était sous couvre-feu en pleine épidémie de Covid-19. Ces policiers de la brigade anti-criminalité avaient été filmés près de la gare Saint-Charles par un voisin. Une vidéo, qui sera au cœur de ce procès qui s'ouvre ce mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de la cité phocéenne.

Trois personnes violentées

Sur les images filmées, on peut voir un jeune homme, ivre, frappé par les agents en question sur le capot d'une voiture. On y aperçoit aussi la compagne de la victime, jetée au sol par un fonctionnaire ainsi qu'une troisième personne également violentée.

"A aucun moment je n’ai été violente, martèle l’une des victimes à nos confrères de 20 Minutes. Je n’ai jamais été violente de ma vie. J’ai fait 43 heures de garde à vue pour rien. Ça a été 43 heures d’humiliation."

De son côté, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône rappelait le 3 mai 2021 que les "fonctionnaires de la BAC Centre de Marseille étaient intervenus pour des personnes se trouvant sur un échafaudage et un toit d'immeuble du 1er arrondissement" de la ville, dans la nuit du 29 au 30 avril 2021.

Les arrestations en question ont été réalisées par les policiers pour des faits "d'outrage, de rébellion et de violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", selon la préfecture.

"Les circonstances de l'interpellation ont immédiatement été contestées par les mis en cause, qui ont, pour leur part, accusé deux policiers de violences", indiquait le communiqué.

Une enquête de l'IGPN avait été ouverte avant de se terminer en juin 2021. Le parquet de Marseille avait alors décidé de poursuivre les deux policiers pour violences volontaires par des personnes dépositaires de l’autorité publique.

Alixan Lavorel