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Marseille: des furets utilisés pour capturer les rats de la ville

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Des pièges, des produits chimiques… et maintenant des furets. Voici la nouvelle stratégue mise en place par la ville de Marseille pour éradiquer les rats. Une opération lancé ce lundi et testé sur plusieurs sites jusqu'au 15 décembre.

À Marseille, il y a un peu plus de 870.000 habitants et tout autant de rats, environ un million. La mairie de Marseille, à l'initiative d'Aicha Guedjali, conseillère municipale déléguée à la lutte contre l'habitat insalubre et les nuisibles, a donc présenté ce mercredi sa nouvelle arme anti-rats et sans pesticides: des furets.

Depuis lundi, la Ville effectue une phase opérationnelle et ce jusqu'à jeudi. Cinq sites ont été choisis préalablement: des parcs, espaces extérieurs, jardins ou encore des abords d’immeubles. Cinq à six furets femelles s'activent sur les cinq sites choisis dans la ville. Ces animaux, qui dorment environ 18 heures par jour, travaillent maximum une heure par jour.

Comment fonctionne cette technique ancestrale? Dans une zone préalablement définie, entourée d’un filet, le furet se faufile dans les terriers des rats. Ces derniers sortent, et c’est à ce moment qu’Alexandre Raynal, dératiseur naturel, les capture avec des gants.

Ce mercredi matin, au square Melizan dans le 8e arrondissement, Prune et Grisette ont eu pour mission de traquer les rats. Grâce à leur odeur, elles ont fait fuir les rongeurs des galeries naturelles. Quelques minutes plus tard, Alexandre a attrapé trois rats à l'aide de ses fidèles compagnons.

Si habituellement, les rongeurs capturés sont par la suite euthanasiés, aujourd'hui ils sont envoyés à l'école vétérinaire de Lyon pour être étudiés. "Ils vont être utilisés pour déterminer des maladies zoonoses qu'ils pourraient transmettre à l'Homme", explique Alexandre Raynal, au micro de BFM Marseille Provence.

Le dispositif est complémentaire à ce qui est déjà mis en place dans la cité phocéenne. La Ville veut avec cette méthode naturelle, fermer la porte d’entrée des bâtiments municipaux (écoles, crèches...) aux rongeurs.

Le but n’est pas d’exterminer les rats mais de les réguler, car ils sont utiles notamment pour l’assainissement des égouts. Aicha Guedjali, souhaite intensifier l'expérience l'année prochaine.

Marie Roux et Alicia Foricher