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Marseille: des étudiants de l'Ecole maritime naufragés volontaires, pour une expérience de survie en mer

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Une vingtaine d'étudiants de l'Ecole nationale supérieure maritime vont mener cette expérience de survie en mer jusqu'à samedi.

Des barres protéinées, un litre d'eau par jour, du matériel de premier secours et des couvertures de survie. C'est tout ce que les élèves de l'Ecole nationale supérieure maritime ont à leur disposition pour cette expérience de survie en mer.

Depuis mardi, 22 étudiants de l'ENSM sont répartis dans un bateau penumatique et une embarcation de sauvetage rigide. Pendant cinq jours, les "naufragés" vont devoir survivre en au large de l'île du Frioul, près de Marseille, par leur propres moyens.

"On ne sait pas du tout à quoi s'attendre"

Une fois à bord, les étudiants se répartissent les tâches pour la journée. Le but est d'établir une routine. "Pour ne pas se laisser aller", explique Lauris, étudiant de 3e année, au micro de BFM Marseille Provence.

Une expérience qui permet à ces étudiants de dépasser leurs limites, avec le matériel de fortune qu'ils ont à leur disposition.

"C'est un défi assez important, c'est aussi voir de quoi on est capable", déclare Lauris. "Parce qu'on ne se connait pas, et on ne sait pas du tout à quoi s'attendre."

Une expérience nécessaire pour leur future carrière, au cours de laquelle ils pourront être confrontés à des situations d'urgence en mer.

"Le radeau de survie ou le lifeboat sur lequel on est vont être des moyens qu'ils vont trouver à bord des embarcations", explique François Forets, formateur au Centre d'entrainement des marins pompiers de Marseille. "Que ce soit en marine marchande ou pour le transport de passagers."

Une étude sur le stress des marins

L'expérience sera suivie par deux caméras à bord des embarcations. Camille Jego, psychologue du Centre de ressource d'aide psychologique en mer, analysera les images de ces cinq jours.

"L'idée, c'est de pouvoir appréhender les expériences autour d'un groupe isolé en mer, avec toutes les contraintes que ça représente."

Au-delà de l'entrainement pour les élèves, ces quelques jours de survie sont aussi l'occasion d'étudier le fonctionnement du stress en situation d'urgence en mer, car 20% des marins souffrent de stress post-traumatique. "C'est dix fois plus qu'en population générale", précise Camille Jego.

L'expérience doit prendre fin samedi. C'est l'association Au rad'lô qui en est à l'origine. Et elle n'en est pas à son coup d'essai: elle avait déjà lancé cette expérience en 2017. Sur les 13 étudiants participants, 10 étaient allés jusqu'au bout de l'aventure.

Francesco Carvelli et Laurène Rocheteau