Marseille: de nouvelles mesure à venir pour mieux réguler les trottinettes en libre-service

Face aux nuisances provoquées par les trottinettes en libre-service, Marseille serre la vis: les trois opérateurs présents dans la ville se sont engagés sur des mesures pour mieux réguler le service, a annoncé lundi la municipalité, qui "n'exclut rien" pour l'avenir.
"On ne revivra pas la situation de l'été 2022 qui a été une catastrophe sur le littoral, avec des stations débordant dans tous les sens, et qui a causé le ras-le-bol des Marseillais et des Marseillaises", a déclaré à la presse Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseille en charge de la politique de la Ville et des Mobilités, à l'issue d'une rencontre avec les opérateurs.
Mi-janvier, la municipalité avait enjoint à ces derniers de proposer des solutions, faute de quoi elle envisagerait de mettre fin au service.
"Ils nous ont proposé des solutions crédibles, on va voir comment elles seront mises en oeuvre," a poursuivi l'élue, en annonçant des réunions de suivi mensuelles.
Les principales mesures concerneront la régulation des stations, "avec un nombre d'engins qui sera contrôlé" grâce à "des moyens technologiques et humains" renforcés, avec pour objectif de "baisser le nombre d'engins par station".
"Pour l'instant on continue"
Un système de "contrôle d'identité" avec "reconnaissance faciale" sera également mis en place sur l'application de location, avec scan d'une pièce d'identité, afin de mieux réguler les fraudes aux moyens de paiement et à l'âge minimum, a précisé Mme Gatian.
"Pour l'instant on continue" avec le service, a souligné l'élue, qui "n'exclut rien" toutefois pour l'avenir s'il n'y a pas d'améliorations tangibles "avant l'été": l'actuelle convention signée avec les trois opérateurs arrive à échéance en octobre, mais elle "pourrait être dénoncée avant si on n'a pas de solution", a averti Mme Gatian.
"Je ne suis fermée à rien", a répondu l'élue, interrogée sur un éventuel référendum sur la poursuite de ces services, comme va en organiser la mairie de Paris début avril.
"Je ne suis pas pour ou contre (les trottinettes), mais si on a un système qui marche, je ne vois pas pourquoi on l'interdirait", a-t-elle toutefois souligné.