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Marseille: dans le quartier de Noailles, la police mène une opération contre les vendeurs à la sauvette

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Dès ce lundi 20 janvier, et pour deux semaines, les policiers de Marseille traquent les vendeurs dans le quartier de Noailles. Les riverains se disent fatigués par leur présence.

Les vendeurs à la sauvette du quartier de Noailles ciblés par la police municipale de Marseille. Depuis ce lundi 20 janvier, et pendant quinze jours, les forces de l'ordre se mobilisent dans le secteur pour tenter d'arrêter ces vendeurs qui importunent les riverains.

"Ce qui est très très important sur cette opération, c'est le rôle indispensable du centre de supervision urbain avec les caméras, qui nous aide énormément pour traquer les vendeurs à la sauvette, les vendeurs de cigarettes, et c'est cette coordination opérationnelle qui donne, d'ores et déjà, les premiers résultats", explique Céline Lefléfian, directrice de la police municipale de Marseille au micro de BFM Marseille Provence.

Huit équipages de police mobilisés

Au total, huit équipages se relaient avec des agents VTT mais aussi la mobilisation de la brigade canine. L'objectif est d'intercepter les vendeurs, puis de récupérer la marchandise en vue de sa destruction.

Grâce à l'arrestation de vendeurs de cigarettes de contrebande, des cachettes directement situées dans la rue ont pu être fouillées. 38 paquets ont été notamment saisis lors d'une de ces opérations.

Un jeu du chat et de la souris se met en place dans le quartier de Noailles. Lorsque les équipages de policiers ne sont pas là, les vendeurs s'installent.

"Ce ne sont pas des conditions de vie"

Les premiers à souffrir de la présence des vendeurs à la sauvette sont les riverains. L'une d'entre eux habite juste au-dessus d'un point utilisé pour ces ventes illégales. Elle en attend beaucoup de ce plan de tranquillité mené par la police.

"On est plein d'espoirs parce qu'on est à bout", explique Fabienne, riveraine et membre du collectif Pollak-Aubagne.

Elle ajoute: "il n'y a encore pas très longtemps, on a un voisin qui s'est fait évacuer dans des conditions qui ne sont pas dignes. Les pompiers n'arrivaient pas à ouvrir la porte du camion parce que les gars ne se poussaient pas pour laisser l'évacuation de la personne qui est décédée en plus par la suite."

Au quotidien, ces riverains assurent qu'ils ne sont plus tranquilles. "On s'est fait à la fois insulter, menacer. Moi, j'ai déjà porté plainte pour menaces de mort. Ce ne sont pas des conditions de vie", déplore Fabienne.

Au moins 19 personnes ont été interpellées depuis le lundi 20 janvier, selon les données communiquées par la mairie. Il faudra attendre encore un peu avant de savoir si cette opération aura porté ses fruits dans le secteur de Noailles.

Manon Mugica avec Maïwenn Furic