BFM Marseille
Marseille

Marseille: à l'école Saint-André Boisseau, les enseignants et les parents dénoncent l'état du bâtiment

placeholder video
Les parents d'élève de l'école maternelle Saint-André Boisseau, dans le 16e arrondissement de Marseille, mène ce mardi une action coup de poing. Les enseignants exercent un droit de retrait pour déplorer l'état de dégradation du bâtiment.

Portes closes ce mardi 28 janvier à l'école Saint-André-Boisseau à Marseille. Les enseignants ont exercé leur droit de retrait depuis lundi. Ils dénoncent l'état de l’établissement qui se dégrade au fil des mois.

Ce mardi matin, devant les portes de la maternelle du 16e arrondissement, si aucun élève n'est présent, des pneus, de la ferraille ou encore des planches de bois accompagné d'un message "risque d'écroulement" sont visibles. Plusieurs parents d'élèves désabusés ont bloqué l'établissement.

"Les fenêtres ne ferment plus. À l'intérieur, il y a des fissures qui apparaissent notamment dans le réfectoire et les salles de cours. Il y a même un affaissement dans l'une des classes," explique Naima, déléguée des parents d'élèves, au micro de BFM Marseille Provence.

Des mesures de prévention insuffisantes

Ces fissures sont présentes sur les murs depuis plusieurs années, mais elles se sont aggravées à cause des pluies diluviennes en octobre dernier.

La situation est jugée alarmante par les parents comme par les enseignants. Soutenus par les parents d’élèves et le député LFI, Sébastien Delogu, ils alertent sur le fait que toutes "les mesures de prévention sont désormais caduques puisqu'il y a eu une accélération assez massive depuis les dernières pluies.

Pour Nicolas Flandrin, représentant du syndicat FSU-SNUipp13, cette dégradation nécessite "une intervention beaucoup plus forte de la part de la mairie de Marseille pour le bâti".

Une réunion organisée

De son côté, la mairie se veut rassurante. "Il n'y a pas de danger grave et imminent, sinon nous aurions évacué l'école," affirme Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire de Marseille en charge du plan école. L'élu assure que ces fissures sont sous contrôle après une première phase de travaux.

"D'abord, nous avons compacté l'école avec des travaux sur les fenêtres et en même temps, nous avons placé des capteurs électroniques sur ces fissures," poursuit-il.

Actuellement, la deuxième étape permet de faire l'analyse de "l'état des sous-sols". Pour tenir informer les parents et les enseignants, une réunion a été organisée ce mardi après-midi avec des experts.

Cindy Chevaux avec Julie Benmoussa