Marche contre l'antisémitisme: la préfecture de police annonce 7.500 manifestants à Marseille

"Pour la République, non à l'antisémitisme". 7.500 personnes se sont rassemblées ce dimanche 12 novembre à Marseille dans une marche contre l'antisémitisme, selon les chiffres communiqués par la préfecture de police. A Aix-en-Provence, ils étaient 1500 participants.
En tête de la manifestation se trouvaient de nombreux élus locaux, comme le maire PS de Marseille Benoît Payan ou la présidente LR de la métropole Martine Vassal, et des représentants des institutions juives.
"Ce qui me révolte aujourd'hui c'est cette explosion des actes antisémites que l'on constate aujourd'hui dans toute la France" a commenté Fabienne Bendayan, présidente du Crif Marseille Provence au micro de BFMTV.
Elle a aussi appelé à aller "au-delà de la colère des émotions" et à mener des actions contre cet antisémitisme avec notamment une réponse pénale "à la hauteur des événements". "Il y a urgence à agir", a-t-elle martelé.
"Une métastase de la République"
Le maire de Marseille a de son côté partagé "l'importance de manifester notre soutien et combat commun contre l'antisémitisme".
"C'est important de montrer que la République protège tous ses enfants, c'est important de montrer qu'on ne peut pas relativiser les actes antisémites" a déclaré Benoît Payan.
"L'antisémitisme vient de loin, c'est une métastase de la République, c'est un cancer qu'il faut combattre, rien ne peut jamais justifier qu'on s'en prenne à quelqu'un parce qu'il est juif, musulman, catholique, ou de n'importe quelle religion (...) La République se doit d'être unie", a-t-il poursuivi.
Un élu d'extrême droite enfariné
Benoît Payan a refusé de "faire des polémiques" en commentant la présence de certains membres de l'extrême droite, comme le sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier.
Ce dernier a été pris à partie par des manifestants qui lui ont jeté de la farine. Deux personnes ont été interpellées.
"C'est le fait d'un acte isolé, il a tout de suite été mis hors d'état de nuire par la police, que je remercie, c'est pitoyable, il aurait pu attendre que la manifestation soit finie, il aurait pu me suivre dans un parking, on se serait arrangé, on aurait discuté", a-t-il réagi à notre micro.
L'élu a aussi estimé qu'il ne fallait pas faire de cet acte "une généralité"? "Personne ne m'a invité à quitter la manifestation, bien au contraire", a ajouté Stéphane Ravier.