"Ma vie est détruite": la femme enceinte qui a perdu son bébé lors d'une rixe entre voisins témoigne

"Ma fille est dans un cercueil, pas avec sa mère." Enceinte de 4 mois, cette habitante d'Aix-en-Provence a perdu son bébé à la suite d'un violent différend qui s'est déroulé lundi après-midi dans une résidence située rue Jean Amado.
"Je suis détruite parce qu'on préparait l'arrivée de ma fille avec toute ma famille", raconte-t-elle ce jeudi au micro de BFM Marseille Provence. "Je ne pensais pas la bercer morte dans les bras."
Depuis quelque temps, cette quadragénaire était en conflit avec notamment une voisine. "Cette personne se servait de ses fils pour s'attaquer à moi, car moi, je ne touche pas aux enfants", raconte-t-elle.
Des violences grandissantes
Un premier différend éclate alors qu'elle est en début de grossesse. "Le bébé était bien malgré des coups. J'ai gardé un hématome au niveau du placenta, mais rien de grave." Avec ses enfants, elle décide alors de "les ignorer" malgré des insultes et des provocations régulières.
Cette Aixoise fait appel à la police et au bailleur en lui disant "ne pas se sentir en sécurité" dans la résidence. "On avait juste envie de vivre dans la tranquillité", poursuit-elle mais l'absence de réaction des autorités a, selon la victime, augmenté le degré de violences.
"Ce jour-là [lundi, ndlr], ils étaient venus pour en découdre avec nous. Ils sont venus en masse pour frapper mon fils et moi-même et la bagarre a dégénéré", affirme la quadragénaire.
Elle reçoit alors "un coup de casque" et "des coups de pied dans tous les sens" tandis que son fils se fait étrangler. Pour autant, "à aucun moment je me suis dit que ma fille était en danger parce que je protégeais mon ventre", ajoute-t-elle.
Après un examen médial, elle apprend qu'elle a perdu son bébé. "Si ces personnes n'avaient pas fait ça, [ma fille] aurait été là", déplore la victime qui a depuis porté plainte. Les quatre mis en cause ont été placés en garde à vue et deux d'entre eux ont été déférés ce jeudi soir.
"La douleur est là. Ces personnes-là vont payer mais leur vie va continuer. Moi, ma vie est détruite. Il n'y a rien de pire pour une mère que de perdre son enfant", conclut la quadragénaire.