Les travaux de dorure de la "Bonne Mère" vont débuter à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille

Depuis ce lundi 28 juillet et durant six semaines, la statue de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille va faire l'objet de travaux de re-dorure. Une étape majeure du chantier de restauration de l'édifice, qui devrait s'achever à la fin de l'année.

Redonner de l'éclat à l'un des emblèmes de la cité phocéenne. Telle sera la mission des ouvriers qui participeront aux travaux de restauration de la statue de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, dès le lundi 28 juillet.

"Du 1er au 15 août, on va décaper la statue et très vite mettre de la peinture anti-corrosion avant que l'oxydation ne redémarre" explique Xavier David, architecte responsable du chantier réalisé sur le monument, construit en 1864.

La basilique reste accessible

Dans les jours suivants, une "peinture de protection" sera appliquée "contre la corrosion du cuivre". Ainsi, dès début septembre, les ouvriers seront "disponibles pour laisser la place aux doreurs et doreuses".

Ces derniers seront quatre à s'afférer à plus de 200 mètres de hauteur, afin de redonner de sa superbe à "celle qui brille au-dessus des flots et du soleil", comme le disait le romancier Valéry Larbaud. 30.000 feuilles d'or seront utilisées pour cela.

Fin juin, le diocèse de Marseille exprimait son "soulagement" après la récolte de 2,8 millions d'euros de dons pour réaliser le chantier de restauration. 40.000 personnes ont contribué à cette campagne de financement, complétée par des subventions publiques, une mobilisation des entreprises et des ventes de produits.

Durant la durée des travaux, les visiteurs peuvent circuler librement dans la basilique. Un moindre mal pour ceux qui espéraient contempler la Bonne Mère de Marseille.

"C'est dommage parce que c'est en saison estivale, avec beaucoup de touristes. Nous on aurait bien aimé la voir un petit peu. Tant pis, on va se contenter de ce qu'on a déjà ici", déclare Martin, étudiant, à BFM Marseille Provence.

Six semaines pour retrouver son "manteau d'or"

Clarisse "profite du soleil de Marseille". Celle-ci, "n'ayant pas pu voir la statue de près", l'a acheté en miniature, "pour mieux l'observer". Marcie, également étudiante, estime de son côté qu'il est "dommage de ne pas voir l'élément principal du lieu".

"C'est moins emblématique que ce qu'on pourrait imaginer, mais c'est quand même super joli!", ajoute-t-elle au micro de BFM Marseille Provence.

La restauration concerne d'autres éléments de la basilique, telles que le campanile, le clocher et la crypte. L'ensemble de l'opération devrait aboutir en décembre. Les travaux de dorure, eux, se termineront plus tôt: d'ici six semaines, la Bonne Mère devrait avoir retrouvé son "manteau d'or" si cher au poète provençal Paul Arène.

Alice Rheims et Mathias Fleury