"Les jumelages doivent être préservés": Dominique de Villepin contre la fin du lien entre Marseille et Haïfa

Des élus locaux marseillais de gauche et militants associatifs ont une nouvelle fois, ce lundi 16 juin, indiqué leur souhait de mettre fin au jumelage entre la ville de Marseille et celle d'Haïfa, en Israël, sous fond de conflit à Gaza.
La maire de la cité phocéenne avait, pour sa part, indiqué, le mardi 10 juin, vouloir maintenir le partenariat entre sa ville et la cité portuaire israélienne, estimant que "Haïfa n'est pas une commune engagée dans la guerre".
Interrogé sur ce sujet, ce mercredi 18 juin sur BFM Marseille Provence, Dominique de Villepin a estimé que "bien évidemment, les jumelages doivent être préservés".
"Ce sont les relations de ville en ville. Ce sont les relations de peuple à peuple. Cela ne doit pas être entaché par une vision politique trop étroite. D'autant que le maire de Haïfa est un opposant à Netanyahu", a-t-il ajouté.
Maintenir "le respect des peuples"
"L'engagement de la France doit être fidèle à l'engagement qui est le nôtre: la défense du droit, la défense humanitaire de ses populations qui souffrent, la défense des otages dont nous devons continuer à nous battre pour leur libération. Mais nous devons le faire dans le respect des peuples", a déclaré l'ancien Premier ministre au micro de BFM Marseille Provence.
Lorsqu'il avait évoqué son souhait de maintenir le jumelage avec la ville israélienne, Benoît Payan avait aussi indiqué son désir de jumeler Marseille et une ville de Cisjordanie. Une perspective que l'ancien locataire du Quai d'Orsay approuve.
"Je crois en cette logique qui est celle de la France. D'une France ouverte, d'une France fraternelle et qui travaille pour la paix en liaison avec les peuples du monde", a-t-il déclaré sur notre antenne.
"La communauté juive n'est pas responsable"
Concernant l'exportation du conflit israélo-palestinien en France, Dominique de Villepin souligne que le danger existe. "Il faut être très attentif à la montée de l'antisémitisme et de toute forme de racisme", a-t-il indiqué.
"On voit bien que les esprits s'échauffent et qu'on cherche des boucs émissaires, mais la communauté juive n'est pas responsable de la politique de Benjamin Netanyahu", a-t-il conclu.
Ce mardi 17 juin, la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient tué plus de 50 personnes rassemblées près d'un centre de distribution de nourriture à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien.