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Le parc national des Calanques alerte sur les locations illégales de bateaux

Une partie des calanques de Marseille, vues depuis la mer, le 27 avril 2022

Une partie des calanques de Marseille, vues depuis la mer, le 27 avril 2022 - Christophe SIMON © 2019 AFP

Les loueurs de bateaux non autorisés sont de plus en plus nombreux dans les Calanques. Un fléau pour l’environnement et la sécurité alors que deux naufrages ont eu lieu le 30 juin et 2 juillet 2022.

Attention à la location de bateaux dans les Calanques. Le Parc national des Calanques alerte sur la fréquentation croissante et la présence accrue de loueurs de navires non autorisés. Deux facteurs à risque pour l’environnement et la sécurité des touristes.

Deux naufrages en trois jours

Récemment, le 30 juin et le 2 juillet, deux naufrages ont été déplorés dans le secteur de Morgiou. À leur bord, des familles qui avaient réservé leurs embarcations auprès de loueurs ne bénéficiant pas de l’autorisation légale.

"Les règles posées depuis 2019 par le Parc national visent à prévenir les impacts liés à la fréquentation nautique massive du cœur marin. Ces deux naufrages montrent également que des impacts directs sur l’environnement et la sécurité des personnes sont aussi en jeu. Nous observons que les locations irrégulières sont particulièrement sujettes à risque", précise Nicolas Chardin, directeur par intérim du Parc national des Calanques dans un communiqué.

"La piètre qualité des navires proposés et l’absence de sensibilisation des visiteurs sur le maniement de l’embarcation par un professionnel de la mer expliquent cette situation", poursuit-il.

Risques environnementaux

Avec plus de 3 millions de visites annuelles et la présence de 8 navires loués sur 10, le Parc national est donc sujet à de nombreux impacts environnementaux à l’instar d’une dégradation des habitats naturels, du dérangement des espèces animales ou encore les fuites de carburant.

Une convention de partenariat a d’ailleurs été signée avec la plateforme de location Samboat afin de mieux sensibiliser le public sur la réglementation, car depuis 2019, il est obligatoire de bénéficier d’une autorisation.

Pour mémoire, le Parc national est placé sous le ressort du parquet de Marseille qui rappelle "l’absence totale d’impunité pour les infractions constatées". Les sanctions pénales peuvent aller jusqu’à 1500 euros pour les loueurs particuliers irréguliers et jusqu’à 100.000 uros et deux ans d'emprisonnement pour les loueurs professionnels non autorisés.

Juliette Vignaud