Incendie sur un site Seveso: le syndicat mixte de l'étang de Berre exclut l'hypothèse d'une "pollution généralisée"

La baignade dans l'étang de Berre a été interdite en raison d'une suspicion de pollution après l'incendie d'un site Seveso survenu à proximité, ce samedi 14 juin. Selon le syndicat mixte de l'étang, il n'y a, en revanche, pas de pollution généralisée dans l'étang.

Après l'incendie qui s'est déclaré ce samedi 14 juin à Rognac, la baignade a été interdite sur l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône), qui se trouve à proximité. La préfecture assure qu'aucune toxicité n'a été mesurée après l'incendie.

"On ne sait pas dans quelle mesure l'incendie a pollué l'étang de Berre", soutient ce lundi 16 juin sur BFM Marseille Provence Raphaël Grisel, directeur du GIPREB, syndicat mixte de l'étang de Berre. Des mesures de précaution ont ainsi été prises "pour protéger les baigneurs et les activités liées au plan d'eau en interdisant toutes les activités."

Des tests qui doivent confirmer ou non la pollution

Toutefois, le syndicat mixte de l'étang écarte la possibilité d'une "pollution généralisée". "A priori, il n'y a aucune raison qu'il y ait des rejets de bactéries qui soient issus de cet incident. Sur place, on a pu voir que les écoulements qui sont concernés par cet incendie sont très faibles. On ne peut pas exclure qu'il y ait une pollution locale en revanche on peut, a priori, exclure une pollution généralisée sur l'étang de Berreé, détaille-t-il.

L'entreprise de traitement de déchets classée Seveso stockait des solvants, peintures ou aérosols notamment. L'évaluation de la pollution est toujours en cours, les tests sont réalisés par le centre de documentation de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux.

"Je suis quand même dans l'attente des résultats d'analyses", confie Christophe Gonzalez, maire de Rognac, qui a constaté de la mousse en surface. La baignade et autres activités ont ainsi été interdites sur le pourtour de l'étang de Berre jusqu'au 18 juin par la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Des résultats qui doivent tomber en début de semaine

Les résultats d'analyse "on les aura uniquement d'ici un à deux jours", précise Raphaël Grisel. "C'est à ce moment-là qu'on pourra déterminer s'il y a eu une pollution."

Pour le directeur du GIPREB, le préjudice devrait être "assez réduit". Le feu a été circonscrit ce dimanche matin. "Nous allons procéder à une campagne d'analyse rapide dès ce lundi", a ajouté le directeur.

Cet incendie a nécessité au plus fort du sinistre l'intervention de près de 140 pompiers et 90 engins.

Arthus Vaillant