"Ils ont peur des balles": des habitants de la cité marseillaise des Micocouliers n'osent plus sortir de chez eux

Des impacts de balles et des traces de sang. En l'espace de quelques jours, un jeune homme de 20 ans a été tué et un autre de 17 ans blessé par balles dans la cité des Micocouliers dans le 14e arrondissement de Marseille. Sur des pylônes du quartier se trouvent encore aussi les traces de balles tirés à l'arme de guerre il y a quelques jours à proximité d'une école. Une situation qui inquiète les habitants du quartier.
"Ca arrive même quand l'école est ouverte et en pleine journée, nous on s'inquiète pour ça, nos enfants il ne faut pas y toucher", prévient Yassine, un habitant de la cité, au micro de BFM Marseille Provence.
Des traces de sang à côté d'un parc
Face à l'insécurité qu'ils vivent presque quotidiennement, certains habitants ont déménagé, d'autres n'osent plus sortir de chez eux. "Des familles ont peur de faire sortir leurs enfants, je leur ai demandé, ils m'ont dit 'non, nos enfants ils meurent de balles'", témoigne Tata Wayway Larbie.
A quelques mètres d'un parc dans lequel des enfants jouaient ce jeudi, le sol est encore tâché du sang d'un jeune homme tué par balles. "J'ai nettoyé ici car ça m'a fait trop mal au coeur", confie l'habitante.
"Le souci c'est que les habitants sont apeurés, ils ont peur, ça pleure, ça crie, ils ne se sentent pas en sécurité" ajoute-t-elle.
"Ils ont peur de se prendre des balles"
Pour aider les habitants à sortir, des médiateurs viennent régulièrement dans le quartier.
"On les accompagne aux courses, on les ramène, il y en a qu'on accompagne pour une visite médicale, acheter le pain, parce qu'ils ont peur de se prendre des balles, il y a du sang partout, c'est triste", déclare encore l'habitante.
Outre l'accompagnement des médiateurs sociaux, les habitants demandent plus d'aides contre l'insécurité, et notamment une présence policière renforcée.