Grève des médecins: la galère des patients pour se soigner dans les Bouches-du-Rhône

Un mouvement de grève des médecins libéraux est en cours, occasionnant des fermetures de cabinets et des difficultés des patients pour se soigner.

Mission quasi impossible. Recevoir des soins relève du parcours du combattant dans la région, alors qu'un cabinet de médecine sur deux était fermé dans les Bouches-du-Rhône au lendemain de Noël, selon le collectif Médecins pour demain

Les patients se voient forcés de trouver des alternatives pour se faire soigner, alors que, partout en France, certains médecins généralistes sont en grève depuis le 26 décembre et jusqu'au 2 janvier prochain.

"Je voulais aller chez mon médecin, mais il est fermé jusqu'au 2 janvier. J'ai regardé sur Doctolib, ils sont tous en grève" déplore à Marseille un malade, victime de symptômes depuis quatre jours.

Doublement du prix de la consultation

Une situation qui fait courir un risque d'engorgement aux services d'urgence des hôpitaux, déjà débordés par la triple épidémie de Covid-19, de grippe et de bronchiolite.

"N'allez pas aux urgences. Essayez, bien évidemment, de joindre votre médecin traitant, mais la grève est fortement suivie. Dirigez-vous en premier vers les centres de consultations non programmées, qui sont généralement des centres qui ont des horaires élargis et qui peuvent être ouverts jusqu'à 21h, 22h ou 23h. N'allez aux urgences qu'en dernier recours", conseille sur BFM Marseille le docteur Hervé Cael, président du Conseil régional de l'ordre des médecins Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Il s'agit du deuxième mouvement de grève en un mois. Les médecins réclament notamment le doublement du prix de la consultation, pour la faire passer de 25 euros à 50 euros, et s'inquiètent également pour leur liberté d'installation, menacée selon eux par une proposition de loi sur les déserts médicaux.

Si le gouvernement, par la voix du ministre de la Santé François Braun, a appelé la semaine dernière les médecins libéraux à la "resposabilité", la grève pourrait être reconduite entre les 2 et 6 janvier prochains.

Marie Debais et Sarah Boumghar