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Grève des enseignants: entre 1.600 et 4.000 manifestants présents dans les rues de Marseille

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Ce jeudi 1er février, des milliers d'enseignants ont manifesté à Marseille, à l'appel de l'intersyndicale du personnel de l'Éducation nationale.

Une grève du personnel de l'Éducation nationale était organisée ce jeudi 1er février, avec notamment des rassemblements en Provence et plus précisément à Marseille.

En milieu de matinée 1.600 manifestants, d'après la préfecture de police, ont défilé dans les rues de la Cité phocéenne, au départ des Réformés dans le 1e arrondissement de la ville. Selon l'intersyndicale, ils étaient 4.000 manifestants.

Avec cette grève du 1er février, les enseignants mobilisés ont souhaité faire passer un message d'avertissement au gouvernement sur leurs conditions de travail. Les manifestants revendiquent notamment davantage de moyens pour l'Éducation nationale.

Le cortège de manifestants s'est dirigé vers le quartier de Saint-Charles, où se trouve l'Inspection académique, afin d'y demander des revalorisations salariales ainsi que des hausses de recrutement.

Le remplacement des enseignants symbole des tensions

Le sujet houleux des remplacements des enseignants était aussi au cœur des tensions et des revendications du personnel éducatif.

"Depuis 2017, il aurait fallu créer 800 postes en collège et en lycée dans notre académie pour qu'aujourd'hui on puisse assurer des moyens d'enseignement corrects et qu'il n'y ait pas de problématique de remplacement", déplore Marion Chopinet, secrétaire académique du syndicat SNES-FSU d'Aix-Marseille.

Et d'après la syndicaliste, l'horizon n'est pas prêt de s'éclaircir sur la question des remplacements au sein de l'académie. Selon Marion Chopinet, pour la nouvelle année scolaire 2024, "on crée zéro poste dans les lycées et 39 dans les collèges".

"La seule chose que je peux dire, malheureusement, est que les problématiques de remplacement, vont être encore pires à la rentrée prochaine", regrette Marion Chopinet sur BFM Marseille Provence.

Des élèves se sont aussi joints à la mobilisation en menant parallèlement des blocus dans trois établissements scolaires de Marseille, plus précisément au sein des lycées Montgrand, Thiers et Saint-Charles. Les élèves ont de leur côté réclamé la démission de la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, qui a récemment été prise dans une polémique après ses propos sur la scolarisation de ses enfants dans l'établissement privé Stanislas.

Manon Mugica, Alexis Lalemant