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Fusillades à Marseille: pour Samia Ghali, il faut l'intervention de l'armée "s'il n'y a pas assez de policiers"

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La maire adjointe de Marseille s'alarme de la situation actuelle dans la ville et demande au gouvernement d'intervenir dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Les mots sont forts. Invitée de BFM Marseille Provence ce jeudi après-midi, Samia Ghali, maire adjointe à la mairie de Marseille, est revenue sur les fusillades de ces dernières semaines dans la cité phocéenne.

En colère, l'élue a estimé que "s'il n'y a pas assez de policiers, alors il faut l'armée" pour tenter de mettre fin au trafic de stupéfiants et aux règlements de compte entre bandes qui prospèrent à Marseille.

"Il faut permettre de protéger les cités. Ce sont des attentats ce que vivent les habitants aujourd'hui. Ils vivent comme dans une période de guerre: à quel moment ça va tirer? Est-ce qu'on doit se protéger? Comment on doit faire?", souligne Samia Ghali.

"J'ai vu des habitants inquiets"

L'élue marseillaise évoque des "ennemis non-identifiés" dans cette lutte contre le trafic de drogue. Invitée de BFMTV ce mercredi, la préfète de police des Bouches-du-Rhône déplorait le fait que "de nombreuses cités sont rentrées" dans un conflit autour des trafics de stupéfiants, à la tête duquel sont identifiés deux "clans" marseillais qui opèrent "sur une bonne partie de la ville".

Depuis le début de l'année, 17 personnes ont été tuées à Marseille. Lundi, un homme de 60 ans a été tué par balles et un autre grièvement blessé à la cité de la Busserine.

Samia Ghali était en visite dans la cité ce jeudi, à la rencontre des habitants. "J'ai vu des habitants inquiets, apeurés. Je les comprends totalement, il n'y a pas un endroit dans la ville, notamment dans les quartiers nord où les gens ne sont pas inquiets", juge cette dernière.

Samia Ghali interpelle Emmanuel Macron

La conseillère départementale a également interpellé Emmanuel Macron, en lui demandant de recevoir les familles endeuillées par les fusillades. "Il est important qu'il les écoute, qu'il voit la situation dans laquelle se trouvent toutes ces familles qui ont besoin de parler".

Enfin la maire adjointe demande à l'Etat d'intervenir concrètement dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. "Il doit mettre des mesures adaptées à la situation", en augmentant le nombre de policiers ou en faisant intervenir l'armée, conclut-elle.

Alicia Foricher