Disparition de 400 kilos de cocaïne: la cheffe de l'office antistupéfiants de Marseille et son adjoint mis en examen

Le logo de l'Office anti-stupéfiants (Ofast). - Ministère de l'Intérieur
La commissaire en charge de l'Office antistupéfiants de Marseille ainsi que son adjoint ont été mis en examen, ce mercredi 25 et ce jeudi 26 juin, a indiqué le parquet à BFMTV. Les deux mis en cause avaient été placés en garde à vue ce lundi dans le cadre de l'enquête sur la disparition de 400 kilos de cocaïne.
Ils sont poursuivis pour les infractions de "complicité de faux en écriture publique par une personne dépositaire de l’autorité publique", "de complicité d’atteinte à l’intimité par captation d’images et de paroles" et "violation du secret d’une enquête portant sur la criminalité organisée".
Une enquête avait été ouverte en janvier 2024 par la police des polices pour déterminer les circonstances de ce fiasco. L'IGPN avait alors été saisie en interne. Des perquisitions ont été effectuées en avril 2024 dans les locaux de l’antenne OFAST de Marseille.
Une information judiciaire ouverte
Les investigations avaient "révélé des échanges entre des policiers et d'autres personnes, portant sur la cession d'au moins 360 kg de cocaïne, en dehors de tout contrôle hiérarchique, et sur la dissimulation des quantités réelles arrivées sur le territoire" lors d'une livraison surveillée de drogue venue de Colombie en 2023.
Une information judiciaire a, par la suite été ouverte, des chefs, notamment, d'importation de stupéfiants en bande organisée, blanchiment, corruption ou de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits, le 27 novembre 2024.
De précédentes mises en examen
Ces mises en examen ne sont pas les premières concernant ce dossier. Deux personnes ont déjà été mises en examen pour importation et trafic de stupéfiants, et placées en détention provisoire, le 13 février dernier, indique le parquet.
Deux policiers de l'antenne Ofast de Marseille avaient été mis en examen, le 4 avril 2025. Un capitaine de l'Ofast avait lui aussi été mis en examen le 13 juin dernier.