Attaque au couteau: Bruno Retailleau estime que "sans l'intervention des policiers, il y aurait eu d'autres victimes"
Bruno Retailleau à son arrivée à l'Evêché, l'hôtel de police de Marseille, le 2 septembre 2025 - BFMTV
L'ESSENTIEL
- Cinq personnes ont été blessées cet après-midi dans une attaque au couteau en plein centre de Marseille, dont une se trouve dans "un état critique". Lire la brève
- Le suspect, touché mortellement par des tirs policiers, a attaqué le gérant d'un hôtel dont il venait d'être expulsé pour défaut de paiement, le fils de ce gérant, un autre client de l'hôtel, et deux passants. Lire la brève
- Plusieurs enquêtes ont été ouvertes, dont une de l'IGPN, pour "homicide volontaire", après les tirs des policiers. Lire la brève
- Le maire de Marseille Benoît Payan a dénoncé une "ignoble agression", alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est arrivé sur place dans la soirée. Lire la brève
La piste terroriste exclue à ce stade par les enquêteurs
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Un homme a été abattu par des policiers dans un quartier très fréquenté du centre de Marseille, après avoir blessé au couteau cinq personnes, dont une est dans un état "critique", selon le procureur de la ville.
La piste terroriste est, à ce stade, exclue par les enquêteurs qui privilégient un "motif privé".
Le suspect, de nationalité tunisienne et en situation régulière, était connu des services de police et de justice, notamment pour des paroles antisémites proférées devant une mosquée.
Bruno Retailleau annonce que "le motif de radicalisation semble écarté"
Si les paroles proférées par le suspect lors de son attaque restent à être analysées par les enquêteurs, Bruno Retailleau explique aux journalistes que le Parquet national antiterroriste ne se saisira pas de l'affaire.
"Il semble, au moment où je vous parle, que le PNAT a écarté sa saisie", explique le ministre de l'Intérieur. "Le motif de radicalisation semble écarté", ajoute-t-il.
Il souligne, comme l'a fait le procureur de Marseille avant lui, que "le mobile semble être un motif privé, une question de loyer non payé, une expulsion qui se termine mal."
Le suspect était "favorablement connu" de la Justice, notamment pour des "paroles antisémites"
"Il avait une carte de séjour et est en situation régulière, sa carte de séjour devait se terminer en 2032", commence Bruno Retailleau, évoquant le profil du suspect, qui était "favorablement connu de nos services, il avait eu affaire à la justice."
"Le préfet de l'Hérault avait saisi l'autorité judiciaire à la fin du mois d'août pour signaler un certain nombre d'agissements et notamment des paroles antisémites proférées devant la mosquée de Sète", détaille le ministre de l'Intérieur.
Bruno Retailleau estime que "sans l'intervention des policiers, il y aurait eu d'autres victimes"
"Sans l'intervention des policiers (...), je peux vous assurer qu'il y aurait eu d'autres victimes", assure Bruno Retailleau aux caméras depuis Marseille.
"L'invidivu voulait terminer son périple meurtrier en mourrant", ajoute le ministre de l'Intérieur, qui remercie les forces de l'ordre et salue leur courage.
Bruno Retailleau évoque deux blessés "définitivement sauvés"
Arrivé à Marseille, Bruno Retailleau s'exprime sur les faits et dresse un dernier bilan humain.
"Au moment où on se parle, il y a cinq victimes: trois ont été blessées par un couteau. J'espère que nous n'aurons à déplorer aucun décès, les nouvelles sont plutôt rassurantes", explique le ministre de l'Intérieur face aux journalistes.
"Deux (blessés) sur les trois sont très certainement définitivement sauvés et j'espère que le troisième le sera aussi", ajoute-t-il.
Bruno Retailleau est arrivé à Marseille
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est arrivé à Marseille, à l'Evêché, l'hôtel de police de Marseille. Il a notamment été accueilli par le maire de la ville, Benoît Payan.
Le parquet national antiterroriste ne devrait pas être saisi
Les premiers éléments recueillis dans l'enquête ne sont pas de nature à fonder la compétence du parquet national antiterroriste (PNAT), a appris BFMTV de source judiciaire.
Renaud Muselier déplore "un drame terrible"
"Ce qui s'est passé à Marseille est un drame terrible", a écrit le président de la région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier sur X.
"Merci à notre Police nationale. Les forces de l'ordre étaient là au bon moment et ont fait preuve de sang-froid. Ils ont sauvé des vies en mettant hors d’état de nuire un assassin", a-t-il écrit.
Le suspect était connu des services de renseignement et était sous contrôle judiciaire
Le suspect était connu des services de renseignement, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête. Il n'était pas identifié comme une personne radicalisée mais il était connu comme souffrant de troubles psychiatriques.
Il était par ailleurs actuellement sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une affaire le concernant.
Le quartier de Belsunce bouclé par les forces de l'ordre
Tout le périmètre du cours Belsunce, situé à deux pas du Vieux-Port, est bloqué par les forces de l'ordre. Deux lignes de tramway ont été en partie interrompues.
Profil de l'assaillant, "périple criminel"... Ce que l'on sait de l'attaque
À Marseille, c'est tout un quartier qui est bouclé par les forces de l'ordre. En début d'après-midi ce mardi 2 septembre, un homme a été abattu par les forces de l'ordre après avoir attaqué plusieurs personnes avec un couteau, dans le centre-ville de Marseille.
À proximité d'un commerce situé cours Belsunce, à deux pas du Vieux-Port et haut-lieu de trafic de drogue de Marseille, l'assaillant a poignardé plusieurs personnes dans un hôtel, puis dans la rue.
Des témoins relatent la scène
Un habitant du quartier qui a assisté à la scène, a raconté aux journalistes de l'AFP sur place que la police était arrivée "très vite". "Ils ont essayé de l'arrêter devant un fast food et là l'homme a essayé d'attaquer un policier au couteau. Le policier a crié 'arrête-toi, arrête-toi'", a-t-il ajouté.
Un autre témoin de la scène a raconté avoir vu l'homme avec "deux gros couteaux de boucher".
Bruno Retailleau attendu à Marseille dans la soirée
Arès l'attaque au couteau, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est attendu sur place à 20h30 à l'Evêché, l'hôtel de police de Marseille, a appris BFMTV.
Benoît Payan dénonce "une ignoble agression"
Dans un message posté sur X, le maire de Marseille Benoît Payan, a exprimé tout (son) soutien à l'ensemble des personnes touchées par l'ignoble agression au couteau survenue à Belsunce aujourd'hui".
"Je remercie les policiers nationaux pour leur intervention rapide (...) La sécurité des Marseillaises et des Marseillais est ma priorité", ajoute l'édile, qui précise avoir échangé avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
Plusieurs enquêtes ouvertes, dont une de l'IGPN
Plusieurs enquêtes ont été ouvertes: une pour "tentative d'homicide volontaire" et "tentative d'homicide volontaire sur fonctionnaires de police".
Une autre a été ouverte, confiée à l'IGPN du chef d'"homicide volontaire", après les tirs policiers.
Le procureur de Marseille évoque "un périple criminel"
Lors d'une conférence de presse, le procureur de Marseille Nicolas Bessone, a évoqué un "périple criminel", pendant lequel le suspect a notamment tenté de porter des coups à des personnes", "à l'aveugle, gratuitement".
Après avoir poignardé trois personnes dans l'hôtel, l'homme est entré dans "un snack à proximité", où il a essayé "de poignarder des clients".
"Il va poursuivre son périple et se retrouver cours Belsunce, où il tente de porter des coups à des personnes présentes. Il était porteur de deux couteaux et d'une matraque", a précisé le magistrat.
C'est à cet instant qu'une patrouille de police est intervenue, lui demandant de jeter ses armes. "Il n'obtempère pas et ils vont faire usage de leurs armes et le neutraliser", a ajouté le procureur.
Cinq blessés dans une attaque au couteau à Marseille, l'assaillant neutralisé par la police
Un homme, armé de deux couteaux et d'une matraque, a été mortellement touché par les policiers, ce mardi après-midi, cours Belsunce à Marseille.
Avant d'être neutralisé, l'homme avait poignardé trois personnes: le gérant d'un hôtel dont il venait d'être expulsé pour défaut de paiement. Ce dernier est dans un état "critique".
L'homme, de nationnalité tunisienne et en situation régulière, a également blessé deux autres personnes à coups de matraque.
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