Carburants: combien de temps faut-il pour faire son plein à Marseille?

BFM Marseille Provence a tenté de se procurer de l'essence dans la cité phocéenne. Et pour y arriver, il a fallu attendre quelques heures.

Il faut s'armer de patience. Alors que les tensions sur les carburants s'accentuent dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de la semaine en raison des grèves contre la réforme des retraites dans les raffineries, est-il devenu plus difficile de se procurer de l'essence à Marseille?

BFM Marseille Provence a tenté l'expérience, et comme chaque automobiliste, il a fallu de la bonne volonté pour arriver à remplir le réservoir de la voiture.

Trouver une station pleine

Première étape de la recherche: trouver une station-service où l'essence ne manque pas.

Malheureusement, après une première tentative, la station tentée est à sec, comme beaucoup d'autres à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. Hier, 37% des stations du département n'avaient plus d'essence dans les cuves.

Deuxième station-service essayée, celle de Casino Saint-Anne située au 365, avenue de Mazargues dans le 8e arrondissement. Ici aussi, l'essence manque à l'appel.

Toujours dans le 8e arrondissement, la station Carrefour-Marseille Bonneveine semble avoir de l'essence puisqu'une file de 900 mètres s'est formée à l'entrée.

"Hier, j'ai fait 45 minutes de queue"

Dans cette file, les automobilistes s'arment de patience, d'autant qu'ils ne savent pas s'ils pourront véritablement se servir.

"On n'est jamais sûr qu'il y en ait. Hier, j'ai fait presque 45 minutes de queue, voire plus. Et devant moi, c'était terminé", explique une automobiliste croisée dans la queue.

Après quelques minutes de patience, le panneau qui affiche les prix à la pompe est désormais visible. Il ne reste plus qu'à espérer que les voitures de devant ne terminent pas le stock.

Avant de pénétrer dans le sous-sol et comme le stipule le code de la route, la priorité à la voiture qui vient de la droite. Mais comme la situation est tendue et que certains sont agacés d'attendre, une voiture qui suit grille le passage.

"Non, je ne doublais pas, j'étais dans ma voie. Ça fait une heure que j'attends et j'ai un rendez-vous", explique la conductrice.

Une fois dans le sous sol de la station-service, il faut encore faire la queue avant de pouvoir se servir.

"J'ai essayé les applications mais ça ne marche pas, maintenant c'est au hasard", regrette un autre conducteur croisé dans la file.

Après une heure de queue, la mission est réussie: le plein est fait. En tout, il aura fallu deux heures et quatre stations-service essayées pour faire le plein d'essence.

Ariane Pollaert et Martin Regley