"Ça nous fait arriver en retard": à Marseille, la galère des soignants de l'hopital de la Timone pour se garer

Les soignants sont exaspérés par les difficultés de stationnement. Une situation qui devrait continuer de s'aggraver d'ici à la fin des travaux de modernisation, prévue en 2028.

Après une heure de route pour se rendre à l'hôpital de la Timone, à Marseille, Robert Sola, qui travaille dans l'établissement hospitalier, aborde une étape compliquée: trouver une place de stationnement pour pouvoir aller travailler

"Il y a plusieurs parkings, mais aucune place attitrée. Pour se garer, c'est au petit bonheur la chance", résume à BFM Marseille Provence l'aide-soignant et brancardier. Après plus de 30 minutes, il se résout à établir sa propre place de stationnement.

Plusieurs soignants de l'hôpital de la Timone font part de leur ras-le-bol face à l'insuffisance du nombre de places de stationnement. 1.900 places sont actuellement disponibles mais il en faudrait au moins le double pour accueillir tout le monde.

"Vous remarquerez que tous les véhicules sont stationnés un peu n'importe comment. Je suis arrivé à 9 heures 30 à l'entrée de l'hôpital, il est plus de 10 heures, le moment où je dois commencer le travail", déplore Robert Sola.

Les travaux de modernisation vont réduire les places

Les 4.000 agents quotidiens doivent batailler pour trouver une place. Cette situation agace le personnel de l'hôpital. "Ça nous fait arriver en retard. La relève de nuit part aussi en retard. Sur les créneaux de 9 à 10 heures, c'est infâme. On n'arrive pas du tout à trouver une place", pointe Julien Léger, agent administratif de l'hôpital.

Ce dernier se montre agacé par cette situation qui persiste. "Si on me proposait un poste ailleurs avec une place de stationnement, je serais prêt à y aller", assure-t-il.

En raison des travaux de modernisation, 150 places vont être supprimées en février, et 400 d'ici un an. La direction est claire, toutes les pistes sont envisagées.

"On cherche le maximum de places de parking dans les environs. Nous allons tester la possibilité d'avoir des parkings relais", explique à BFM Marseille Provence Adrien Baron, directeur du groupement hospitalier de la Timone.

"L'idée, c'est que les agents puissent stationner par exemple dans les quartiers sud ou plutôt au nord de Marseilleet qu'on les emmène sur leur lieu de travail en navette."

Les 1.900 places de stationnement seront à nouveau entièrement accessibles après la fin des travaux, prévue en 2028.

Francesco Carvelli avec Milan Busignies