"Ça a été foudroyant": une vague d'empoisonnements de chiens et chats provoque l'inquiétude à Allauch

À Allauch (Bouches-du-Rhône), les propriétaires d’animaux de compagnie craignent pour leurs protégés. Ces dernières semaines, plusieurs chiens et chats ont été victimes de mystérieux empoisonnements.

Tout a commencé à la fin du mois de janvier. Loïc et sa femme Celia Ranucci découvrent leur chienne de trois ans, certes sujette aux crises épileptiques, bavant de la mousse et se vidant de son sang par tous les orifices. Emmenée en urgence chez le vétérinaire, la décision est prise de la faire euthanasier.

Mais quelques semaines plus tard, il y a quelques jours à peine, la petite famille d'Allauch (Bouches-du-Rhône) s'aperçoit que leur deuxième chien est pris des mêmes convulsions.

"Il est mort dans une mare de sang, de pus. On a tout refait l'intérieur pour essayer d'oublier et passer à autre chose", explique Loïc sur notre antenne ce jeudi 13 mars.

Malgré l'absence de corps étrangers dans l'estomac, la vétérinaire a conclu à un empoisonnement. "Il moussait de la gueule, il a saigné de l'arrière-train. (...) En 15 minutes il est parti, pour un chien qui est jeune c'est dur", poursuit le père de famille.

Selon Célia, "aucun signe alarmant" ne montrait avant cet épisode que leur chien "allait mal. Ça a été foudroyant", tranche-t-elle.

Une dizaine de témoignages semblables

Depuis le début de l'année, c'est une dizaine d'animaux, chiens et chats, qui ont été retrouvés sans vie ou en train d'agoniser à Allauch, Peypin et La Destrousse.

La maire d'Allauch a demandé à sa police municipale de renforcer les contrôles de vidéosurveillance et de redoubler de vigilance.

"On a fait des signalements auprès de la police nationale et on travaille étroitement avec la SPA avec qui nous avons une convention, qui pourra nous apporter son expérience en la matière", explique Lionel de Cala, édile (LR) d'Allauch.

Ce type d'actes malveillants est en augmentation selon une avocate spécialisée dans la défense des animaux. "Un moment donné, c'était les chiens traînés derrière les voitures, puis il y a eu le jet de saucisses fourrées avec des vis histoire de leur faire bien mal et maintenant ce sont les empoisonnements", détaille Isabelle Gharbi-Terrin, avocate au barreau de Marseille, qui dit avoir pris en charge trois dossiers de ce type dans, et aux alentours, de la cité phocéenne.

"C'est des psychopathes qui font ça", fustige-t-elle au micro de BFM Marseille Provence ce jeudi.

La peine encourue pour maltraitances animales est de trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Lucas Brousse avec Alixan Lavorel