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"C'est dommage mais nécessaire": l'œuvre de Banksy à Marseille désormais protégée par du plexiglas

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L'œuvre de Banksy à Marseille est désormais protégée par une vitre installée par la copropriété. Dès lundi 10 juin, un filtre spécial sera installé de manière pérenne pour éviter les dégradations tout en permettant des photos sans reflet.

La copropriété sort les grands moyens. Après avoir été dégradée une première fois par un tag obscène, la fresque du street-artist Banksy à Marseille a de nouveau été la cible d'attaques depuis une semaine. Le gardien de l'immeuble a notamment déjà été attaqué, annonce Michel Laines, président de la copropriété de l'immeuble.

Résultat: la copropriété a décidé de protéger le pochoir par une plaque de plexiglas, posée vendredi 6 juin comme a pu le constater BFMTV.

"Nous avons décidé, avec l'accord des autorités, de mettre une sécurité autour de l'œuvre de Banksy qui appartient déjà au patrimoine des Marseillais et qui a un grand succès", explique Michel Laines, président du conseil syndical de la résidence Les Catalans, à BFMTV.

La résidence accueille déjà plusieurs autres œuvres sur ses murs, notamment de plusieurs peintres marseillais. Et si "la copropriété n'est pas un musée" et que la popularité de Banksy peut être "difficile à gérer", le conseil syndical compte bien protéger chaque fresque et pochoir.

"Nous avons immédiatement pris des mesures pour protéger et détaguer l'œuvre", insiste le président du conseil syndical.

"Demain (lundi, NDLR), nous allons mettre une vitre de sécurité spéciale musée, de manière à ce que les gens puissent prendre des photos sans reflets", tient-il à rassurer. "Ça sera beaucoup plus pérenne."

"Ça gâche l'effet"

La copropriété va être défrayée de tous les frais visant à la protection du Banksy phocéen par la municipalité. Le maire de Marseille Benoît Payan avait déjà assuré sur franceinfo que la ville était prête à accompagner et à aider la copropriété pour protéger le Banksy de la cité phocéenne.

Une décision drastique, parfois mal accueillie par les promeneurs. "Je trouve dommage qu'il faille installer un plexiglas, mais c'est nécessaire pour le protéger", résume une passante.

"Je trouve l'œuvre assez intéressante, mais on peut déplorer d'avoir installé cette glace", ajoute Catherine venue de Martigues. C'est dommage qu'on soit obligé de la protéger."

"Et puis ça gâche l'effet, il y a beaucoup de reflets du soleil", regrette Eva. "C'est difficile de le prendre en photo".

Certains critiquent également le symbole de ce plexiglas. Ils évoquent notamment l'essence même du street-art, où les œuvres doivent être à la portée de tous, à l'air libre et soumises aux aléas du quotidien, qu'ils soient météorologiques ou de nature humaine.

Ce n'est pas la première fois qu'une fresque de Banksy connaît des dégradations. En mars 2024, une fresque composée de peinture verte dégoulinant sur un mur a été peinte dans le nord de Londres. Elle représentait le feuillage d'un arbre aux branches nues, situé juste devant.

Clémence Fournival, avec Juliette Moreau Alvarez