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Bouches-du-Rhône: pourquoi il faut craindre un retour des moustiques dès cette semaine

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Plutôt épargnés jusqu'à présent, le département des Bouches-du-Rhône et ses habitants vont devoir faire face à une recrudescence des moustiques cette semaine.

Son bruit agaçant et ses piqûres risquent bien de gâcher la fin des vacances estivales. Plutôt absent de l'été ces dernières semaines, le moustique fait son retour dans les Bouches-du-Rhône, favorisé par les récentes intempéries qu'a connu le département la semaine dernière.

"Une sécheresse est généralement accompagnée d'une période pluviale, il y aura forcément une stagnation d'eau et donc une prolifération de moustiques derrière", explique Hamza Leulmi, chef du département d'entomologie de l'entreprise Qista.

Dans une note, l'EID (entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen) relève des "densités larvaires extrêmement élevées" dans le département. Leur croissance est très rapide et pour endiguer leur prolifération, des épandages à l'ouest des Bouches-du-Rhône ont été réalisés le 18 août dernier, au lendemain des intempéries.

"Si, pour l’instant, aucune nuisance n’est observée en zones agglomérées, le risque est fort pour la fin de semaine, selon la météo, dans les quartiers urbains de Port-Saint-Louis-du-Rhône et de Salin-de-Giraud", indique l'EID dans un bulletin opérationnel.
Les nuisances avérées liées aux moustiques sur le littoral, selon l'EID Méditerranée.
Les nuisances avérées liées aux moustiques sur le littoral, selon l'EID Méditerranée. © EID Méditerranée

D'autres communes seront impactées dans les prochains jours selon l'Entente interdépartementale comme Saint-Chamas, Miramas (limitrophe de La Poudrerie), Marignane, Châteauneuf-les-Martigues (limitrophe du Jaï), Fos-sur-Mer, Martigues, Port-de-Bouc et, "à plus ou moins moyen terme", Istres, à la suite de "potentielles migrations de moustiques adultes".

Des traitements antilarvaires contrecarrés par le vent

Du bio-larvicide largué par voies aériennes devait stopper la prolifération des nuisibles, mais l'opération a été entravée par un autre aléa climatique. "Un fort Mistral s'est levé et le produit n'a pas pu atteindre les objectifs parce qu'il a été emporté. Globalement, il faut s'attendre à une nuisance résiduelle sur différents secteurs", explique Pascal Eberhart, responsable agence opérationnelle EID de Saint-Chamas.

"À l’embouchure du Grand-Rhône, de nombreuses superficies où des larves d’Aedes caspius ont été collectées n’ont pas pu être contrôlées par moyens aériens, car les avions et les hélicoptères n’ont pas pu décoller en raison du vent, durant 4 jours", explique l'EID sur son site internet.

L'entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen annonce aussi que des traitements sont encore prévus par avion, "particulièrement mardi 23 dans le Gard, si le temps le permet".

Concernant les moustiques, les conséquences dans les Bouches-du-Rhône seront visibles dès la fin de la semaine, en cette fin de mois d'août, lorsque les larves seront devenues des moustiques adultes.

Les autorités rappellent quelques gestes simples pour empêcher le développement des moustiques, comme penser à vider les coupelles d'eau ou encore à recouvrir les réservoirs d'eau d'un voile.

Manon Mugica avec Alixan Lavorel