Bouches-du-Rhône: la cliente d'une brasserie gravement blessée par de l'eau contenant de la soude caustique

Une cliente d'une brasserie située à Plan-de-Campagne a bu une eau en bouteille contenant de la soude caustique ce jeudi 30 janvier. La victime a été hospitalisée et reste en soins intensifs ce vendredi.

La cliente d'une brasserie de Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône) a été gravement blessée ce jeudi 30 janvier après avoir bu une eau en bouteille contenant, pour une raison encore inexpliquée, de la soude caustique.

Les faits se sont produits jeudi sur le temps du déjeuner. Après avoir bu son verre, cette dame de 46 ans s'est effondrée en état de choc. Selon nos informations, la victime a été prise de fortes brûlures dès les premières gorgées, au niveau de la bouche et de l'œsophage.

Hospitalisée dans un premier temps avec un pronostic vital engagé, elle demeurait vendredi en soins intensifs à l'hôpital nord de Marseille mais ses jours n'étaient plus en danger, a expliqué à l'AFP Jean-Luc Blachon, le procureur de la République d'Aix-en-Provence.

Des brûlures dans l'intérieur de la bouche

Un employé de l'établissement, qui a également goûté l'eau, s'est brûlé l'intérieur de la bouche. Des analyses ont confirmé la présence dans la bouteille de soude caustique, un corrosif puissant qui sert notamment à déboucher les canalisations, selon le procureur qui ne souhaite pas, à ce stade, communiquer la marque de l'eau minérale.

Comment ce produit a pu se retrouver dans cette bouteille ? La bouteille a-t-elle bien été décapsulée devant la cliente ? Etait-elle utilisée comme simple carafe ? Est-ce un problème de production ou de distribution de cette eau ? Ou un problème interne à l'établissement ?

"À ce stade, toutes les hypothèses sont ouvertes, la piste accidentelle, comme celle de l'administration volontaire d'une substance nuisible" résume une source proche de l'enquête.

L'enquête, ouverte pour exposition, vente d'une boisson falsifiée, corrompue ou nuisible à la santé et blessures involontaires par violation manifestement délibérée à une obligation de sécurité, devra le déterminer. Les autorités sanitaires ainsi que l'industriel ont été avisés.

A.V. avec AFP