Bouches-du-Rhône: deux personnes mises en examen après la mort par balle d'une adolescente, victime collatérale en 2021

Le symbole de la justice (illustration). - - Ashraf Shazly / AFP
Deux personnes, suspectées d'être impliquées dans la mort en 2021 de Kawtar, victime collatérale des trafics de stupéfiants, ont été mises en examen, rapporte le parquet de Marseille à BFM Marseille Provence ce jeudi 1er février, confirmant une information de La Provence. Elles ont été présentées au magistrat instructeur de la JIRS, une juridiction en charge du crime organisé.
Âgées de 21 et 22 ans, elles sont poursuivies pour "complicité de meurtre", "tentatives de meurtres en bande organisée" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes". L'une d'elles a été placée en détention provisoire, l'autre sous contrôle judiciaire.
Le 8 juillet 2021, Kawtar s'apprête à passer une soirée de fête. L'adolescente de 17 ans vient tout juste de décrocher son baccalauréat. Vers minuit, elle est assise sur le siège arrière d'une Fiat 500X à Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône), tandis qu'un couple se trouve à l'avant.
Soudain, des tirs transpercent les parois de la voiture. Kawtar est mortellement touchée par balle, tandis que l'homme de 21 ans est blessé à l'épaule.
Quatre personnes interpellées au total
Il ressort de l'enquête menée par la brigade criminelle de Marseille que la jeune femme était "sans aucun lien avec un trafic de stupéfiants ni avec les deux autres occupants du véhicule, seulement prise à son bord" en vue d'aller fêter son baccalauréat.
Peu avant les coups de feu, l'homme présent dans la Fiat 500X avait "imposé un détour afin de se rendre à un rendez-vous, fixé pour qu’il recouvre une somme d’argent dont le débiteur était une de ses connaissances".
Les investigations ont permis d'interpeller quatre personnes les 29 et 30 janvier, dont les deux individus finalement mis en examen.
Selon les enquêteurs, cités par l'Agence France-Presse (AFP), cet homicide s'inscrit dans le cadre du conflit entre les "plans stups" des cités Bassens et de La Paternelle, dans les quartiers nord paupérisés de la cité phocéenne. 49 personnes ont été tuées en 2023 sur fond de trafic de drogue à Marseille, un total largement supérieur à celui atteint l'année précédente.