Aix-en-Provence: trois agents agressés à la prison de Luynes, les syndicats tirent la sonnette d'alarme

Des agressions à répétition. Trois agents pénitentiaires de la prison de Luynes 2 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ont été agressés par un détenu lundi 26 août. Ce dernier, un homme âgé d'une trentaine d'années, revenait de l'infirmerie lorsqu'il a refusé de se soumettre à une fouille.
L'homme s'est alors rebellé contre trois agents pénitentiaires, une femme et deux hommes, les agressant. Une morsure au tibia, des blessures au bras ou encore des coups au visage ont été portés. Des blessures à mains nues qui n'ont pas entraîné d'arrêt de travail pour les victimes.

Manque de réponse pénale
Cet incident est toutefois loin d'être une première. Les agressions se sont succédé cet été dans la prison, selon le syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS). Il y a deux mois par exemple, un agent a reçu un coup de couteau mais a été sauvé grâce à son gilet pare-balles.
"Sur le recensement du mois de juillet, on a peut-être 30-40% d'agressions en plus que l'année dernière", assure Cyril Huet-Lambing, secrétaire général national adjoint du SPS, à BFM Marseille Provence.
En plus des blessures physiques, il dénonce un véritable choc psychologique pour les agents. "Il y a un manquement sur la réponse pénale, ça nous décrédibilise et ça manque de respect envers tous les surveillants. On ne comprend plus, c'est une espèce de jurisprudence qui va pouvoir permettre aux détenus de fracasser de surveillants impunément."
Les surveillants alertent sur ce qu'ils qualifient d'impunité pour les agresseurs, l'un d'entre eux ayant récemment été relaxé. Le 17 août dernier, un prisonnier a été retrouvé avec un couteau céramique qui a été immédiatement saisi par les agents. Mais le détenu s'en est ensuite pris à cinq d'entre eux.
Il a été par la suite relaxé par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, la justice a estimé que l'infraction n'était pas assez caractérisée en raison des incertitudes liées à son état de santé au moment des faits d'après Le Figaro.