À Marseille, un festival veut "institutionnaliser" la scène électro

Des festivaliers (illustration). - AFP
À Marseille, le festival Le Bon air "veut institutionnaliser" une scène électro, trop souvent dans "un angle mort", avec un programme qui mêle pendant trois jours plus de 46 têtes d'affiche et artistes émergents sur le site d'une ancienne manufacture de tabac.
Parmi les "grands noms" présents pour cette septième édition (du 3 au 5 juin), on compte Robert Hood, mythique DJ de Détroit (nord-est des Etats-Unis) devenu pasteur ou Ben Klock symbole actuel de la scène berlinoise.
Molecule, tête chercheuse de l'électro française ou Jennifer Cardini, pionnière de la scène techno queer parisienne se produiront aussi devant les près de 20.000 personnes attendus à ce festival niché dans les 45.000 mètres de la Friche de la Belle de mai, dans le populaire 3e arrondissement de Marseille.
Grands noms et espoirs
Aux côtés de ces figures, "carte blanche" a été donnée au label marseillais Omakase Recordings et à d'autres collectifs dans un local de cette ancienne usine de tabac qui regroupe cinq salles de spectacle et un toit terrasse de 8.000 mètres carrés.
L'"engagement" de l'agence Bi:Pole qui organise le festival "est de montrer aux institutions que ces artistes et ces collectifs (émergents) ne sont pas du tout alternatifs mais au contraire qu'ils sont la future institution", a expliqué à l'AFP son co-fondateur Cyril Tomas Cimmino.
"C'est cette scène qu'on veut institutionnaliser" et pour cela "il faut effectivement des grands noms", a précisé le co-directeur de l'agence organisatrice des tournées d'artistes français et internationaux.
Depuis sa création en 2016, le festival évolue régulièrement avec cette année l'ajout d'évènements "Off" menés dans la région de Marseille avec des partenaires locaux.
1,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022
Le Bon air, dont le chiffre d'affaires a atteint en 2022 1,2 million d'euros, vise pour les éditions suivantes à accroître le temps de concert notamment dans la journée, a ajouté Cyril Tomas Cimmino.
À terme, l'organisation espèrent "avoir des festivaliers qui viennent pour un festival et non pas pour une affiche": qu'ils "nous fassent confiance" pour la programmation, "ce serait notre rêve".