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À Marseille, des parents alertent sur la fermeture temporaire d'une halte-garderie en sous-effectif

Manteaux suspendus dans le couloir d'une crèche (photo d'illustration).

Manteaux suspendus dans le couloir d'une crèche (photo d'illustration). - RMC

Ils ont manifesté devant la mairie, mercredi 29 novembre. Au moins 20 établissements sont confrontés à un déficit de personnel dans la ville.

La sonnette de la halte-garderie des Lices retentit, ce mercredi 29 novembre, à Marseille (Bouche-du-Rhône), mais personne ne répond. L'établissement a fermé ses portes temporairement, laissant 40 enfants sans solution de garde.

Ce même jour, les parents se sont mobilisés devant la mairie et interpellé la municipalité sur cette situation. Désabusés, ils réclament la réouverture de cette halte-garderie.

"Quand je suis allée chercher ma fille à midi jeudi dernier, on m'a annoncé que la garderie fermait le soir même. Quand j'ai beaucoup de travail, je me lève à 1 ou 2 heures du matin pour travailler la nuit et enchaîner derrière", relate Déborah, mère de trois enfants, au micro de BFM Marseille Provence.

"Je n'ai aucune solution. C'est une galère permanente de faire garder ses enfants", déplore-t-elle, amère.

"On a été contraint de fermer"

Sophie Guérard, déléguée à la place de l'enfant dans la ville, avance les arguments derrière cette décision: "On ne peut pas faire tourner un équipement avec une directrice qui est à mi-temps. Pour le moment, on a été contraint de fermer. Dès qu'on trouve un moyen de la rouvrir, on va le faire."

Et d'ajouter: "Si on doit geler les berceaux, on gèlera les haltes-garderies en premier lieu, qui sont des modes de garde occasionnels, pour continuer à faire tourner nos 59 crèches".

À ce jour, 20 établissements connaissent des problèmes de sous-effectif à Marseille.

120 postes restent vacants

De son côté, Bertrand Mas-Fraissinet, conseiller régional (Renaissance) et président de la commission santé formation sanitaire et sociale, défend ces mesures.

"Nous avons augmenté les capacités de formation pour les infirmières puéricultrices. On assume nos responsabilités, il ne faudrait pas que la municipalité de Marseille se défausse des siennes", pointe-t-il sur notre plateau.

L'élu local a aussi abordé "le sujet de l'attractivité des métiers de la petite enfance" et des conditions de travail. À Marseille, 120 postes restent pour le moment vacants.

Marie Roux avec Milan Busignies