50°C à bord: à Marseille, les camions pizza en surchauffe

Les commerçants qui travaillent dans des camions pizza font face aux difficultés d'exercer leur métier avec les fortes chaleurs. A bord du camion, la température grimpe jusqu'à 50°C.

Avec les fortes chaleurs qui sévissent dans les Bouches-du-Rhône, habitants et travailleurs s'adaptent pour se rafraîchir. Si les magasins, restaurants et entreprises peuvent faire usage de la climatisation, ce n'est pas le cas pour les pizzaïolos itinérants.

Debout dans un camion pour préparer des pizzas, Michael doit travailler à côté d'un four qui dégage une chaleur de 500°C. Dans le métier depuis huit ans, il essaye tant bien que mal de trouver un peu de fraîcheur pendant son service.

"Admettons que je finisse une pizza, je sors direct et il y a un peu plus d'air, il y a de l'ombre. Et on boit beaucoup, il faut s'hydrater énormément", explique le pizzaïolo de "Pizza à l'ancienne" au micro de BFM Marseille Provence.

La troisième solution, c'est de fermer "le four en attendant" qu'une pizza soit cuite, ajoute son frère. Et pour cause, il fait 50°C dans leur camion pizza, soit 20 degrés de plus qu'à l'extérieur en moyenne.

"Ils sont courageux de nous servir"

Cette chaleur suffocante que subissent les deux frères ne dissuade pas pour autant les clients qui continuent de commander des pizzas. Pour autant, ils ont conscience de la situation et compatissent.

"Ce n'est pas évident, ils sont vraiment courageux de nous servir comme ça tous les soirs par cette chaleur", déclare un riverain.

Une autre admire également leurs parents, "des personnes âgées", qui parfois "viennent aider leurs enfants". "Ils ont beaucoup de mérite", dit-elle.

Un troisième, qui a "longtemps travaillé dans une rôtisserie", sait exactement à quoi Michael et son frère sont confrontés.

"Plus les degrés montent, plus c'est dur. Je les comprends tout à fait", avoue-t-il.

En moyenne, une centaine de clients par jour sont au rendez-vous. Un motif de satisfaction pour les deux frères, malgré la chaleur.

Lola Baille et Shéhérazade Ben Essaid