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ZTL, rue Grenette, régulation du métier… Les chauffeurs VTC mobilisés à Lyon, des blocages attendus

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Les chauffeurs VTC de toute la France se mobilisent pour dénoncer leurs conditions de travail ce mardi 10 juin. À Lyon, la mobilisation tournent également autour de revendications locales.

Après les taxis, les VTC. Plusieurs dizaines de chauffeurs se sont rassemblés devant la Chambre des métiers et de l'artisanat de Lyon, dans le 2e arrondissement ce mardi 10 juin, avant une opération escargot et un blocage à travers la ville.

Dans la capitale des Gaules, le rendez-vous était donné à 9 heures. Les VTC ont mené une opération escargo sur l'A7, le long du cours Charlemagne et sur le quai du Docteur-Gailleton, afin de rejoindre la rue Grenette vers 12h30, et de la bloquer toute la journée.

Ils sont 130 à participer à l'opération à Lyon selon les forces de l'ordre.

"Un calvaire"

L'opération est menée dans toute la France par les VTC. Les professionnels dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, la baisse de leurs revenus ainsi que l’insécurité de leur profession avec une multiplication des agressions.

Au micro de BFM Lyon, Anis Mtimet confie que son quotidien est "un calvaire".

"C'est se lever à 5 heures du matin, passer 12 heures en voiture, pour faire la moitié du chiffre d'affaires qu'on faisait il y a quelques années."

Les VTC estiment également être trop nombreux et réclament une régulation du nombre de chauffeurs. Les effectifs ont été plus que doublés en trois ans, passant de 47.000 cartes professionnelles en 2022 à 94.663 en 2025.

Des revendications locales

Plus localement, l'association des chauffeurs indépendants lyonnais dénonce aussi le fait de pouvoir devenir VTC avec une formation à seulement 20 euros, mais surtout réclame l'ouverture partielle de la rue Grenette en heures creuses et le retrait du sens interdit rue Edouard-Herriot au croisement de la rue Grenette.

"On n'a plus d'accès au centre-ville!", dénonce Anis. "On va mettre une heure à transporter un client alors qu'avant on mettait 20 minutes." Avec tout ça, le stress augmente chaque jour pour ce chauffeur. "On ne voit plus nos familles."

Les chauffeurs lyonnais sont aussi préoccupés par l'arrivée de la Zone à trafic limité sur la Presqu'île, qui selon eux va aggraver les embouteillages. "Notre base de chiffre d'affaires, c'est la Presqu'île!", crie Anis. "La concentration de tous les hôtels est à la Presqu'île, et on nous condamne l'accès."

Cette mobilisation nationale des VTC est reconductible et pourrait durer plusieurs jours. En parallèle, mécontents de la tournure des négociations avec le gouvernement concernant le transport des patients, les taxis ont annoncé vendredi prévoir une forte mobilisation le mercredi 11 juin, date d'une réunion cruciale au ministère de la Santé.

Jade Lagnier, avec Juliette Moreau Alvarez