Zoo du parc de la Tête d'Or: 56% des Lyonnais favorables à sa fermeture, selon un sondage

Situé dans le 6e arrondissement de Lyon, au cœur du parc de la Tête d’Or, le zoo ne fait pas l’unanimité auprès des habitants. Selon un sondage Ifop réalisé auprès d’un échantillon de 501 personnes, 56 % des Lyonnais se disent favorables à sa fermeture.

Le zoo du parc de la Tête d’Or ne fait pas l'unanimité. Selon un sondage Ifop réalisé en févirer dernier, 56 % des Lyonnais se disent favorables à sa fermeture et au transfert des animaux vers des sanctuaires, avec notamment des esplaces plus grands.

Cette enquête, commandée par l’association Projet Animaux Zoopolis (PAZ) et présentée comme "représentative des habitants de Lyon intra-muros", met également en évidence que 54 % des sondés estiment que les animaux— au nombre de 400, selon le site du parc— ne sont pas heureux dans cet espace de 8 hectares situé dans le 6e arrondissement.

Une opposition forte chez les jeunes et les électeurs écologistes

Par ailleurs, l'opposition au parc est encore plus marquée chez les électeurs du maire écologiste Grégory Doucet: 78 % se prononcent en faveur de sa fermeture. Le rejet du zoo est particulièrement soutenu par la jeune génération, avec 70% des 18-24 ans favorables à sa disparition, contre 36% seulement chez les plus de 65 ans, un écart que l'association PAZ ne manque pas de souligner.

"La jeune génération est particulièrement demandeuse de cette évolution (...) celles et ceux qui ont voté pour Grégory Doucet en 2020, font également partie des catégories les plus favorables à tourner la page de ce lieu dépassé. (...) Combien de temps encore les animaux vont-ils payer le prix d’une politique archaïque en matière de condition animale", s’insurge l’association sur son site.

Une pétition avait déjà été lancée en 2024 par PAZ pour demander la fermeture du zoo et a récolté plus de 30.000 signatures. En 2020, avant son élection, Grégory Doucet avait lui affirmé: "les animaux sauvages n'ont pas leur place dans des enclos."

À l’approche des municipales de 2026, ces déclarations pourraient bien revenir sur le devant de la scène. Selon l'étude de l'Ifop, 58 % des électeurs lyonnais interrogés déclarent que la cause animale pourrait orienter leur vote vers un candidat plutôt qu'un autre. Un nombre qui grimpe à 71 % pour les électeurs de Grégory Doucet.

L’enquête de l'Ifop a été menée auprès d’un échantillon de 501 personnes, représentatif des habitants de Lyon intra-muros âgés de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par arrondissement.

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 24 février 2025.

Alexandre Simoes