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Villeurbanne: la population de lapins du parc naturel de la Feyssine décimée par une épidémie

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La myxomatose a coûté la vie à plusieurs dizaines de lapins sauvages ces dernières semaines.

On estimait leur nombre entre 100 et 200. Les lapins de Garenne avaient pris l'habitude de gambader sur les herbes du parc naturel de la Feyssine, à Villeurbanne, où ils vivaient librement. Il est aujourd'hui rare d'en croiser de nouveau, la faute à une épidémie de myxomatose qui a décimé leur population.

Ce virus a été importé d'Amérique du Sud dans les années 50 pour éliminer les lapins et protéger les cultures agricoles. La maladie se transmet par l'intermédiaire d'insectes -tels que les moustiques, les puces, ou les tiques- ou par les sécrétions et est particulièrement meurtrière. On ignore cependant comment l'épidémie a pu se déclencher.

"Il y a un mois, on a commencé à voir des cadavres", confirme Andrès, qui se rend au parc de la Feyssine trois à quatre fois par semaine, pour promener sa chienne.

"5 à 10%" de lapins encore en vie?

"Aujourd'hui, on ne voit presque plus de lapins, poursuit-il. C'était tellement violent, tellement rapide qu'on s'est demandé si quelqu'un ne les avait pas empoisonnés."

Au gré d'un tour dans le parc, Bruno Degrange, technicien à la Fédération des chasseurs du Rhône, remarque d'ailleurs un cadavre de lapin au sol. "La patte arrière ici... la patte avant... la colonne vertébrale", énumère-t-il en examinant l'animal.

Ce spécialiste de la faune sauvage constate que "la plupart des gueules de terriers ne sont pas utilisées", "ce qui veut dire que la population est redescendue à un niveau relativement bas". Ce dernier l'estime désormais à "5 ou 10%" de ce qu'elle était auparavant.

Ce qui est certain, c'est que les lapins de Garenne n'ont pas disparu du parc de la Feyssine. En témoignent ces crottes fraîches retrouvées par Bruno Degrange sur un chemin.

Mélanie Ferreira avec Florian Bouhot