Venus du Niger, trois enfants atteints d'une malformation cardiaque vont se faire opérer à Lyon

Un voyage pour vivre. Trois petites filles ont parcouru près de 3000 km, accompagnées de leur chirurgien cardiaque, pour subir une intervention chirurgicale à l'hôpital Louis Pradel de Lyon.
Les fillettes souffrent d’une cardiopathie congénitale, une malformation cardiaque présente dès la naissance. Une pathologie difficile à traiter au Niger, leur pays respectif. D’où cette prise en charge en France.
"Ce sont des enfants pour qui, si on ne les prend pas à temps, la pathologie va les dépasser et on ne pourra plus rien faire, explique à BFM Lyon, Amadou Daouda, le chirurgien qui suit les petites filles dans leur pays. L’enfant ne pourra plus continuer et le cœur va s’arrêter au bout d’un moment."
Les trois petites patientes passeront au bloc dans quelques jours. Mais en attendant, elles sont accueillies dans les familles de La chaîne de l’espoir. Cette association accueille les enfants venus du bout du monde pour leur permettre de bénéficier d'opération chirurgicale vitale.
"On les surveille sur le feu, de jour comme de nuit"
Les petites filles ont rencontré ce mardi leur famille d'accueil, dans les couloirs de l'aéroport. Un peu intimidées, elles sont ensuite parties à la découverte de leur nouvelle maison pour quelques semaines, et des membres qui la composent.
"Elle dans l’inconnu. Pour elle, il y a peut-être beaucoup de fatigue et trop d’éléments à intégrer, analyse Benjamin Girod, père de la famille d’accueil. Je pense que là, il faut lui laisser le temps d'atterrir et de se reposer."
"Jusqu’à ce qu’ils se fassent opérer, on les surveille sur le feu, de jour comme de nuit, rapporte Clémentine Girod. Il ne faut pas qu’ils attrapent de virus avant d’être opéré, que cela ne retarde pas l’opération, explique Clémentine Girod, la mère de la famille d’accueil. Je pense qu’après l’intervention, on souffle. On se dit qu’ils ont un petit cœur qui fonctionne bien."
La date de l’opération n’est pas encore fixée, mais d’ici deux mois, les trois petites filles retrouveront leur famille à 3000 km d’ici, au Niger.