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Vénissieux: quatre individus s'introduisent dans un collège et agressent un surveillant

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Les quatre hommes sont entrés à la mi-journée dans le collège Paul Eluard avant de frapper violemment un surveillant. D'autres personnel de vie scolaire et la CPE ont été menacés.

Un surveillant du collège Paul Eluard, à Vénissieux, a été violemment agressé par quatre individus extérieurs à l'établissement ce lundi à la mi-journée, a appris BFM Lyon de source syndicale. La victime, amenée à l'hôpital, souffre de blessures au visage, notamment à la mâchoire.

D'autres personnels de vie scolaire ont également été menacés, tandis que la CPE a été la cible d'un crachat au visage.

Une enquête pour "des chefs de violences en réunion sur personnes chargées d'une mission de service publique au sein d'un établissement scolaire" a été ouverte et confiée au commissariat de police de Vénissieux, a confirmé le parquet de Lyon à l'AFP, ajoutant qu'à ce stade "aucune interpellation n'a eu lieu".

Le rectorat condamne l'agression

Les agresseurs se sont introduits dans l'établissement en escaladant le portail avant de s'en prendre au surveillant. Ils ont été séparés par d'autres membres de la vie scolaire, tandis que la police est intervenue rapidement pour ramener l'ordre. Une heure avant l'agression, le surveillant visé avait séparé une bagarre entre élèves devant le portail du collège.

Dans un communiqué publié ce lundi en fin d'après-midi, le recteur de l'Académie de Lyon, Olivier Dugrip, a condamné "fermement l’agression dont ont été victimes plusieurs personnels de vie scolaire du collège".

"Une enquête est ouverte suite aux dépôts de plainte et l’autorité judiciaire est saisie de cette situation", ajoute-t-il, précisant qu'"un accompagnement est mis en place, tant pour les élèves que pour les équipes".

Cette agression "serait en lien avec un élève", a déclaré le cabinet du recteur, précisant toutefois être en train d'en "déterminer les raisons".

Ce lundi après-midi, les enseignants, en état de choc, ont exercé leur droit de retrait. Ils doivent se réunir ce mardi matin avant les cours pour décider s'ils se mettent en grève. De son côté, le rectorat indique que "les élèves retourneront en classe à partir de mardi matin".

Hugo Francés et Benjamin Rieth avec AFP