Vénissieux: la reprise des magasins Casino menace plusieurs emplois dans cette charcuterie

Une charcuterie de Vénissieux s'inquiète de son avenir. Elle fournissait les supermarchés Casino mais ces contrats ont été arrêtés après la reprise des magasins par Auchan et Intermarché.

Un établissement de Vénissieux dans la tourmente. Dans la charcuterie familiale Anselme, tout le monde met la main à la pâte pour fabriquer le produit star, le saucisson brioché. Il y a peu jusqu'à 3.000 saucisson étaient écoulés chaque semaine, surtout dans les supermarchés Casino.

"Casino représentait 25% du chiffre d'affaires"

Mais depuis les difficultés financières du groupe et la vente de ses établissements, les contrats de la charcuterie ont été annulés. L'entreprise est fortement impactée, avec 2 millions de son chiffre d'affaires qui s'est envolé du jour au lendemain.

"Il y a 40% du chiffre d'affaires de l'entreprise qui est lié au saucisson brioché. Sachant que Casino représentait 25% du chiffre d'affaires de l'entreprise... C'est quelque chose qui va être forcément impactant et marquant", témoigne Paul Anselme, gérant de la charcuterie Anselme, auprès de BFM Lyon.

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"Le but c'est d'agir et de rebondir. On a d'autres enseignes qui vont remplacer ces magasins avec lesquels on travaille", ajoute-t-il.

Seulement, Auchan et Intermarché, deux repreneurs des magasins Casino, ont déjà leur catalogue. Du côté d'Auchan Retail, l'enseigne reste néanmoins ouverte et affirme à BFM Lyon avoir "sollicité chaque directeur des 96 magasins repris pour identifier les fournisseurs préalables. Nous nous engageons à les reprendre comme auparavant".

Mais Intermarché prône la liberté de choix. "Chaque chef d'entreprise indépendant a la possibilité de travailler avec le producteur local de son choix, mais aussi de faire appel à la centrale d'achats régionale qui référence plus de 260 fournisseurs locaux", explique le groupe Les Mousquetaires (Intermarché).

La charcuterie tente donc de trouver des solutions. "Le court terme, on ne le connaît pas. On connaît que le moyen-long terme chez nous et on sait qu'on va continuer avec le même état d'esprit, avec le même produit", assure Paul Anselme.

"Avec des difficultés, ce n'est pas simple, pas facile, les contraintes sont là mais on n'est pas là pour pleurnicher et on avance", termine-t-il.

Entre cinq et sept postes de la charcuterie Anselme pourraient être menacés.

Romain Ethuin, avec Marine Langlois