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Véhicules de police incendiés à Pierre-Bénite: un acte lié à la politique anti-drogue de la Ville, selon le maire

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Le maire (LR) de Pierre-Bénite, Jérôme Moroge, revient sur l'incendie de huit véhicules municipaux et de police ce week-end.

"L'origine criminelle ne fait absolument aucun doute". Ces mots sont ceux du maire (LR) de Pierre-Bénite, Jérôme Moroge, à la suite de l'incendie de huit véhicules municipaux et de police dans la nuit de vendredi à samedi dernier.

Grâce à l'analyse des caméras de vidéo-protection, situées "tout autour du site", l'élu l'affirme: un individu cagoulé apparaît bien sur les images juste avant le sinistre ayant détruit les véhicules. "On le voit se faire déposer, s'introduire et ressortir par le mur d'enceinte en courant et quelques secondes après, le feu se déclenche", confie Jérôme Moroge sur le plateau de Bonjour Lyon ce lundi.

L'incendie avait été signalé aux pompiers "aux alentours de 2h30 du matin" par le voisinage, selon le maire.

Un lien avec la politique anti-drogue

Selon l'édile, cet incendie serait lié à la politique anti-drogue que la municipalité a mis en place.

"Nous avons renforcé notre action ces dernières semaines, notamment les agents de police municipale [...] qui, chaque nuit, harcelent les fameux points de deal. Tout le monde sait où il se vend de la drogue, tout le monde sait qui vend de la drogue", estime l'élu au micro de BFM Lyon.

Deux récents arrêtés municipaux, pris par la mairie pour lutter contre les trafics de stupéfiants, semblent être des éléments déclencheurs dans la commune. "Un arrêté couvre-feu pour les mineurs de 16 ans, car un mineur n'a rien à faire seul dans la rue après 22 heures, et puis un arrêté anti-regroupement", précise Jérôme Moroge. Selon lui, le lien entre la politique anti-drogue de la ville et cet acte "ne fait aucun doute".

Des équipes "choquées" mais "déterminées"

"Choquées", "écoeurées"... Les équipes municipales de Pierre-Bénite dénoncent la destruction des véhicules qu'ils utilisent au quotidien. Pourtant du côté des policiers municipaux, loin d'être effrayés à la suite de l'incident, ces derniers seraient même "d'autant plus déterminés", assure Jérôme Moroge.

"Si les délinquants pensaient nous faire reculer, c'est tout l'inverse que ça produit comme effet", estime ce dernier.

Pour lutter contre les trafics de drogue, le maire -comme l'ensemble des communes- dit se retrouver "bien seul" et dénonce le manque d'implication de l'Etat, "de moins en moins présent dans nos quartiers".

Alixan Lavorel