Une femme ayant escroqué des habitants d'une commune belge avec un faux cancer retrouvée à côté de Lyon plus de 10 ans après

Gendarmerie, illustration. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Sans un banal contentieux entre un couple de restaurateurs et leurs propriétaires dans ce village au sud de Lyon et de Vienne, les Belges n'auraient probablement plus entendu parler d'elle.
Une femme qui s'était fait passer pour une victime d'un cancer de la moelle épinière en 2011 pour soutirer de l'argent aux habitants de Ruette et Grandcourt à Virton a refait surface à Condrieu, rapportent le quotidien belge L'Avenir ainsi que nos confrères du Progrès et du Figaro.
Aujourd'hui âgée d'une trentaine d'années, elle avait bénéficié de la générosité de deux villages belges situés à la frontière avec la France. Les habitants de Virton avaient alors récolté pour elle plusieurs milliers d'euros pour financer un prétendu traitement dans un hôpital canadien. Elle s'était finalement volatilisée avec cet argent après s'être fait conduire jusqu'à Paris.
Un an de prison et 2.750 euros d'amende
Malgré l'absence de l'arnaqueuse, la justice belge avait organisé un procès pour escroquerie, faux et usage de faux. Au terme de l'audience et du délibéré, la Française avait été condamnée le 12 février 2015 par le tribunal correctionnel d'Arlon à un an de prison ferme, 2.750 euros d'amende et à l'interdiction des droits pendant cinq ans, rappelle le journal d'outre-Quiévrain.
La trentenaire avait depuis refait sa vie et gérait un restaurant avec son compagnon, un cuisinier, dans la région lyonnaise. Dernièrement, ils ont eu affaire avec la justice française pour un litige important avec leurs propriétaires. La brigade de gendarmerie locale a confirmé à L'Avenir qu'un juge d'instruction l'avait auditionnée courant avril.
Le journal signale que la Française ne pourrait plus, de toute façon, être aujourd'hui inquiétée par la justice belge. En effet, le Code pénal du pays voisin prescrit les peines d'emprisonnement en matière correctionnelle cinq ans après la date du jugement, soit le 1er mai 2020.