Une cheffe d'entreprise lyonnaise emprisonnée en Tunisie pour un adultère

Cette femme, âgée de 48 ans, a été arrêtée par la police tunisienne alors qu'elle se trouvait dans un hôtel avec son amant. Ce mercredi 23 août, la justice tunisienne a décidé de lui accorder une libération provisoire dans l'attente d'un prochain jugement.

En Tunisie, l'acte constitue un délit. Une Lyonnaise, cheffe d'entreprise âgée de 48 ans et franco-tunisienne, a été arrêtée en mai dernier à Hammamet, station balnéaire du nord-est de la Tunisie, pour des faits d'adultère, rapporte Le Progrès.

Une plainte après une photo sur Snapchat

En instance de divorce avec son mari à l'époque, cette femme d'affaires originaire de l'Est lyonnais décide de partir quelques jours en Tunisie. Là-bas, la quadragénaire s'occupe d'une entreprise, dont son conjoint est le gérant, puis décide de passer quelques jours dans la station balnéaire d'Hammamet. Elle y rencontre un homme, avec lequel elle poste une photo sur le réseau social Snapchat.

En voyant l'image, son mari décide de porter plainte pour adultère. Une plainte recevable en Tunisie, puisqu'il s'agit encore d'un délit puni de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 500 dinars (soit 148 euros). Elle et son amant sont donc arrêtés et la Lyonnaise est incarcérée à la prison de la Manouba.

"Je suis moi-même Tunisienne et j'ignorais que l’adultère était puni de 5 ans d’emprisonnement! (...) C’est tellement choquant !", affirme une amie de la cheffe d'entreprise, mettant en avant que la séparation du couple est liée à un conflit financier.

Libération provisoire.

Ce mercredi 23 août, après plusieurs mois passés en prison, la cheffe d'entreprise a été jugée devant le tribunal correctionnel de Grombolia, au sud-est de Tunis. À l'issue de l'audience, elle a bénéficié d'une libération provisoire dans l'attente de la prochaine audience, comme l'indique le Progrès.

"On a réussi à la faire libérer, c’est une grande victoire vu son état psychologique. Le juge a été clément et lui a accordé une libération provisoire dans l’attente de la sentence", a salué son avocat.

Pour le moment, les conditions de la libération provisoire ne sont pas connues, tout comme la date de la prochaine audience.

Martin Regley Journaliste