Un métro lyonnais "low-cost": la CGT dénonce les pannes à répétition sur la ligne B

La ligne B du métro lyonnais a été paralysée toute la journée ce jeudi. - BFM Lyon
La CGT des TCL en colère. Alors que les pannes se multiplient ces dernières semaines sur la ligne B du métro lyonnais, le syndicat du réseau de transports en commun lyonnais a pointé du doigt ce mardi les dysfonctionnements existant actuellement sur la ligne.
Une automatisation "précipitée"
Dans un communiqué de presse, la CGT met en cause le Sytral, autorité qui gère les transports de la métropole de Lyon. Selon elle, l'automatisation de la ligne, totalement effective depuis le mois de juin, a été précipitée, alors que "tout n'était pas forcément réglé".
"A titre d’exemple, la formation du personnel s’est faite avec un temps réduit pour coller à la date de démarrage et non le temps nécessaire pour garantir une bonne ouverture. L’agenda politique ne colle pas forcément avec l’intérêt général", déplore la CGT dans son communiqué.
Ce mardi matin, le trafic a été encore interrompu sur une partie de la ligne pendant plusieurs heures en raison d'une panne de signalisation. La semaine dernière, une autre panne avait paralysé la circulation sur l'ensemble de la ligne durant tout une journée. Près de 1500 passagers présents à bord des rames avaient dû être évacués. Certains étaient même sortis sans attendre le personnel du métro.
Un manque d'agents
Un incident pour lequel les effectifs de Keolis, exploitant du métro, avaient été "insuffisants", selon la CGT qui déplore un manque d'agents de ligne. Elle rappelle que seulement cinq agents de ligne sont actuellement chargés de l'exploitation de la ligne alors que six étaient initialement prévus.
"Cette organisation produit ce qui s’est déroulé ce jeudi, les usagers s’évacuent par eux-mêmes: c’est inadmissible", s'insurge la CGT.
De manière générale, le syndicat critique un manque d'investissement du Sytral sur les infrastructures de la ligne qui serait responsable des pannes sur le réseau. Il dénonce aussi "les choix politiques du moindre coût" qui vont "à l’encontre de la qualité et l’efficacité du service public".