Téléphérique à Lyon: le maire de Francheville retire son soutien au projet

Dénonçant pêle-mêle un "immobilisme", une "pédagogie exécrable" et "une consultation bien tardive" de la part des élus verts de la métropole, Michel Rantonnet se range ce jeudi dans l'opposition au transport par câble, qu'il défendait à l'origine.

"Dans moins de 10 ans, toute la métropole lyonnaise regrettera l’inconscience des Verts et leur incapacité à proposer des solutions répondant à tous les usages." Dans un communiqué au ton ferme et offensif, Michel Rantonnet, maire de Francheville (Rhône), a dénoncé ce jeudi l'attitude des élus écologistes sur le dossier du téléphérique.

Ce projet, l'un des axes majeurs du programme de la majorité à la métropole, l'élu le soutenait depuis le départ. Et ce malgré les réserves qu'il suscitait auprès d'autres maires et d'une importante partie de l'opinion publique.

"On n'innove pas sans l'adhésion des citoyens"

"Les habitants de l’Ouest lyonnais sont clairement contre ce projet de transport par câble, écrit l'édile. J’en prends acte: on n’innove pas sans l’adhésion des citoyens que nous représentons."

Dénonçant pêle-mêle un "immobilisme", une "pédagogie exécrable" et "une consultation bien tardive", Michel Rantonnet estime que "les écologistes ont réussi à tuer une alternative de mobilité innovante". Cela "en gaspillant l'argent public des métropolitains".

"La mise en compétition volontaire de leur part sur trois projets (transport par câble, métro E et TER) aboutira à n’en réaliser aucun…", imagine-t-il.

L'extension de la ZFE en question

Michel Rantonnet va ensuite plus loin. Dénonçant "un écran de fumée," il déclare: "Les écologistes n’ont, en réalité, jamais eu la volonté d’améliorer les déplacements de l’Ouest lyonnais".

Aux yeux du maire de Francheville, "l'’objectif des Verts est clairement d’éliminer les voitures de nos rues en imposant le "tout bus, tout vélo, zéro voiture". C'est ainsi qu'il comprend l'extension future de la Zone à faibles émissions (ZFE). Cette dernière, estime-t-il, "ne doit pas interdire à nos concitoyens de se déplacer librement".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions