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Tassin-la-Demi-Lune: des parents d'élèves mobilisés contre le menu unique à la cantine

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Les parents d’élèves de deux écoles se mobilisent depuis 2016 pour que les enfants puissent avoir le droit à un plat de remplacement, végétarien ou sans porc.

Un repas qui fait polémique. Dans une école maternelle de Tassin-La-Demi-Lune, dans l'Ouest lyonnais, le menu de la semaine est affiché à l’entrée de l'établissement comme chaque semaine. Un menu, un plat unique, sans alternative pour les enfants aux régimes spécifiques.

"On a un sauté de boeuf avec des choux de Bruxelles et pour les enfants qui ne mangeraient pas de viande pour différentes raisons, ils se retrouvent donc avec au mieux une salade de pomme de terre et un fromage avec un fruit dans le ventre, donc sans apport protéiné", décrit Anissa, parent d'élève, au micro de BFM Lyon.

Depuis 2016, ces parents d’élèves, demandent à ce qu’un plat de remplacement soit proposé. Une mère de famille a déposé un recours gracieux contre le maire de Tassin-la-Demi-Lune.

Dans l'établissement, selon elle, près de 20% des enfants seraient obligés de se priver à la cantine. "Que ce soit pour des raisons religieuses ou pour des convictions de végétarisme, les enfants qui ont entre trois et six ans ont dans leur assiette un menu qui est imposé où on sert du porc, de la viande, avec l'accompagnement. Quand un enfant ne mange pas de viande dans sa famille pour diverses raisons, l'école ne peut pas lui imposer", interpelle la mère de famille sur notre antenne.

"Ce que l'on combat, c'est une provocation idéologique au nom de la laïcité alors que la neurtalité du service public, comme l'a dit le Conseil d'Etat, ne remet pas en cause le plat de remplacement", poursuit cette dernière.

"L'équilibre nutritionnel pris en compte"

De son côté, la municipalité, dirigée par le maire Les Républicains Pascal Charmot, affirme agir en respectant la règlementation. Il y a six ans, l’organisation de la restauration avait été modifiée.

Les raisons? L’augmentation du nombre de repas à fournir et une logistique ne permettant pas la réalisation des plats sur place. "Le service de restauration scolaire n’est pas une obligation mais un choix laissé aux collectivités, selon leurs possibilités et leurs moyens. Conformément au principe de neutralité du service public et au respect de la laïcité, les questions religieuses ou de choix familiaux ne rentrent pas en ligne de compte dans l’élaboration des repas", indique la mairie de Tassin-la-Demi-Lune sur notre antenne.

"C’est bien l’équilibre nutritionnel des enfants qui est pris en compte et qui reste, heureusement, une priorité", souligne la municipalité.

Un collectif d’habitants a lancé une pétition en ligne contre le plat unique et a recueilli plus de 1500 signatures.

Lauriane Pelao avec Alixan Lavorel