Sécurité à Lyon: le préfet du Rhône écrit à Grégory Doucet pour lui demander plus d'actions

Pascal Mailhos, préfet du Rhône. - BFM Lyon
Un coup de pression. Le préfet du Rhône a adressé un courrier ce vendredi au maire de Lyon EELV, Grégory Doucet, que Le Progrès a pu consulter. Dans cette lettre, Pascal Mailhos estime que l'édile n'a pas rempli sa part du contrat concernant les questions d'insécurité à Lyon.
Le préfet du Rhône demande à Grégory Doucet de renforcer la sécurité dans sa ville notamment en ce qui concerne les policiers municipaux. "Il est essentiel que l’effort que vous déployez pour renforcer votre police municipale se concrétise effectivement sur le terrain", écrit Pascal Mailhos selon nos confrères.
Il estime d'ailleurs que l'Etat a déjà fait sa part du travail sur la question, notamment avec les 300 policiers nationaux envoyés dans la métropole jusqu'à 2023. Deux tiers d'entre eux sont d'ailleurs déjà en poste et une brigade spécialisée de terrain (BST) a commencé à etre déployé le 7 février dernier à la Guillotière et à la Part-Dieu.
Vidéosurveillance
En plus de la question des policiers municipaux, le préfet durcit également le ton sur celle de la vidéosurveillance. Si un audit est en cours ce sujet, il estime que cela prend trop de temps et demande l'installation de caméras supplémentaires sans attendre.
"Le déploiement de nouvelles caméras dans des zones identifiées comme prioritaires par la sécurité publique, mais qui ne seraient pas déjà couvertes, m’apparaît toujours comme une nécessité à court terme, sans attendre le résultat de l’audit que votre collectivité vient de relancer", écrit le préfet du Rhône.
Pascal Mailhos souhaite également une meilleure collaboration entre la police nationale et celle municipale quant à ces fameuses caméras.
Pour le préfet, cela doit notamment passer la présence d'un agent de la police municipale au centre d’information et de commandement de la police nationale lors des manifestations car "la police nationale n’a pas directement la main sur le joystick qui permet d’orienter les caméras de vidéosurveillance" contrairement aux agents municipaux.