Saint-Quentin-Fallavier: une surveillante blessée lors d'une prise d'otage au centre pénitentiaire

Un gardien du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), le 5 juillet 2023. - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Une prise d'otage a eu lieu ce dimanche 12 janvier au sein du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), a appris BFM Lyon de la part de la direction de la prison.
Aux alentours de 13h20, une surveillante a été saisie au cou par "un détenu bien identifié pour ses agressions répétées envers le personnel pénitentiaire", selon un communiqué du syndicat Ufap Unsa Justice.
Cette dernière, menacée avec une arme artisanale placée au niveau de son cou, a alors tout de même réussi à alerter ses collègues. "La pression exercée sur le cou de la victime s’accentue, la surveillante tétanisée suffoque", détaille le syndicat.
"Par chance, un autre détenu (auxiliaire d’étage) se précipite alors sur l’agresseur et il l’entraîne lui et sa victime au sol permettant ainsi au personnel d’intervenir et de maîtriser le bandit", poursuit l'Ufap.
La réaction de la direction pointée du doigt
Le détenu a alors été envoyé au quartier disciplinaire et la surveillante conduite à l'hôpital par les pompiers. Elle souffre d'importantes douleurs au dos et aux cervicales et s'est vue remettre "cinq jours d’ITT et huit jours d’arrêt de travail", selon le syndicat.
L’Ufap Unsa Justice indique que la gardienne est "particulièrement angoissée et choquée psychologiquement" après son agression et affirme qu'elle leur a confié "avoir vu la mort".
Selon le syndicat, elle s'est sentie "très seule dans l’accompagnement institutionnel", à l'issue d'un incident qui aurait depuis été jugé comme clos par la direction.
"La liste des incidents au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier est longue comme le bras. Dans un contexte en ressources humaines extrêmement dégradé, l'Ufap Unsa Justice estime que la sécurité des personnels n’est plus garantie", juge le syndicat.
La direction de l'établissement, de son côté, assure auprès de BFM Lyon être "présent[e] depuis le départ aux côtés de la salariée blessée afin de l'accompagner au mieux".