Saint-Priest: un nouveau bouton d'alerte expérimenté chez les commerçants

Ce dispositif permet aux commerçants d'alerter immédiatement les forces de l'ordre en cas de vols ou d'agressions. Il sera mis en place dès l'été prochain à Saint-Priest.

C'est l'une des mesures du grand plan sécurité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Un bouton d'alerte est en cours d'expérimentation chez des commerçants de la région afin de pouvoir alerter immédiatement les forces de l'ordre en cas de vols ou d'agressions.

En attendant d'être définitivement installé d'ici l'été prochain à Saint-Priest, le dispositif a été testé mercredi dans une bijouterie de la commune. Le dispositif est simple: dès lors que l'employée a appuyé sur le bouton caché derrière le comptoir, l'alarme est aussitôt déclenchée au Centre de Supervision Urbaine (CSU) à la mairie.

Dans le même temps, les opérateurs du centre braquent les caméras du secteur sur le périmètre et alertent les patrouilles de police. Les 338 caméras de vidéosurveillance de la ville permettent ensuite de suivre l'opération.

"On est sur un maillage complet du territoire grâce à la vidéo-surveillance, avec un outil supplémentaire qui est ce bouton d'alerte qui sera détenu par les commerçants et qui permettra d'ailleurs de prévenir au-delà de ce qui se passe dans le commerce, de ce qui peut se passer sur la voie publique", explique Renaud Pfeffer, vice-président à la Région en charge de la sécurité.

Un dispositif gratuit pour les commerçants

Sébastien de Matos, bijoutier à Saint-Priest qui a été victime de quatre agressions dans sa boutique, salue l'initiative.

"C'est rassurant et c'est pratique", assure le commerçant, qui pointe toutefois la nécessité de pouvoir utiliser ce dispositif en sécurité en cas d'agression, "pour qu'il y ait aucun problème avec les salariés et les clients qui pourraient y avoir à ce moment-là".

Pour sa sécurité, le bijoutier a déjà investi plus de 15.000 euros. Ce dispositif, en revanche, ne lui coûtera rien. Il sera pris en charge par la ville et la région. Le coût de l'opération avoisine les 150.000 euros pour une dizaine de commerçants.

Mélanie Ferreira avec Shéhérazade Ben Essaid