Rillieux-la-Pape: après les violences urbaines, le lien entre la population et la police municipale fragilisé

Depuis le début du mois de novembre, la ville de Rillieux-la-Pape est le théâtre de violences urbaines qui viennent perturber la vie des habitants de la commune. Dernier événement de ce type: deux bus TCL incendiés ce vendredi 1er novembre.
Un épisode de vandalisme qui a terni les relations entre les Rilliards et leur police municipale. Face à l’escalade des violences, certains habitants pointent du doigt les forces de l’ordre.
"Ces enfants-là [les mises en cause dans les violences NDLR], ils ont une haine pas possible parce qu’ils se font insulter et menacer. Un enfant, ça ne réagit pas comme une adulte", déclare à BFM Lyon, Assia, une habitante de Rillieux-la-Pape.
Renouer le lien avec les forces de l’ordre
Pour certains habitants, la défiance envers les forces de l’ordre est liée à un manque de communication entre les agents et la population.
"Le dialogue avec la police n’existe plus. Il n’y a plus de police de proximité, moi quand je les vois passer, je ne les reconnais pas", déplore Azzedine à BFM Lyon, un riverain.
Dans l'espoir d’apaiser les relations avec les autorités, le député de la septième circonscription du Rhône, Abdelkader Lahmar, est venu dialoguer avec les habitants.
"On va en discuter avec les autorités compétentes et on va mettre l'ensemble des dossiers sur la table. C’est peut-être à nous d’apaiser les relations entre les familles, les jeunes et la police municipale", indique à BFM Lyon, l’élu à l’Assemblée nationale.
Un lien de causalité entre les violences urbaines et l’absence de communication avec la police, que la maire de la ville, Alexandre Vincendet, réfute. "Ces violences sont liées à des représailles parce que certains ne veulent pas qu’on arrête le voyou", indiquait-il sur BFM Lyon.