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Rhône: le festival LGBT Écrans mixtes privé de projections de films à Saint-Genis-Laval

La maire de Saint-Genis-Laval a indiqué ne pas avoir validé le partenariat entre son cinéma, la Mouche, et l'équipe du festival queer Écrans mixtes.

Pour sa 13e édition dans la métropole de Lyon, le festival Écrans mixtes, qui se tient du 1er au 9 mars, est contraint de déprogrammer trois séances. En cause: la décision de la maire de Saint-Genis-Laval de refuser d'accueillir ces projections de films LGBTQIA+ au sein de son cinéma municipal.

Le partenariat non validé

L'équipe du festival indique avoir rencontré en décembre dernier celle du cinéma La Mouche pour établir un partenariat. Sauf que le maire de la commune indique que ce partenariat ne lui a pas été soumis et qu'il n'a pas été présenté en conseil municipal. Marylène Millet a donc décidé de ne pas donner suite à cette demande.

"Depuis deux mois les équipes du Festival et du cinéma ont travaillé de concert pour la mise en place de ces séances. Ce sont ainsi de nombreuses heures de travail fournies et des sommes d’argent engagées qui sont remises en question", indiquent les organisateurs du festival sur leur page Facebook.

L'un des organisateurs, joint par BFM Lyon, s'est dit "furieux" et "scandalisé" à moins d'un mois du début de l'événement et alors que la programmation était bouclée.

Trois films devaient être projetés au cinéma La Mouche avec "Bénédiction" du réalisateur anglais Terence Davies, le documentaire "We are coming: chronique d'une révolution féministe" et une séance scolaire du film "Coming Out".

Une décision homophobe?

Les organisateurs du festival s'interrogent sur la motivation réelle de la municipalité. "Il semblerait que des représentations LGBTQIA+ ne soient pas les bienvenues à Saint-Genis-Laval", écrivent-ils sur Facebook.

Face à ces propos, Marylène Millet a porté plainte pour diffamation car, selon elle, "il n'y a aucun caractère homophobe derrière cette décision". "Il n'y a eu ni validation de l'élue en charge de la culture ni des élus de l'instance exécutive majoritaire, ce qui est pourtant la règle", rappelle-t-elle.

L'opposition municipale de gauche demande également à la maire de revenir sur sa décision.

Aline Picard avec Amaury Tremblay