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Rhône: le braqueur d'hôtels en série condamné à trois ans de prison ferme

L'homme de 31 était jugé jeudi pour sept vols à main armé et deux tentatives de vol. Des faits commis en l'espace de presque un mois.

La sentence est tombée. Le braqueur d'hôtels en série, qui sévissait dans la région lyonnaise depuis près d'un mois, a été condamné jeudi à trois ans de prison ferme. L'homme, originaire de Vaulx-en-Velin, avait auparavant été déféré au parquet judiciaire de Lyon dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate.

Défavorablement connu des services de police pour des faits similaires, il a été reconnu coupable de sept vols à main armée et de deux tentatives de vol, le tout en l'espace d'à peu près un mois.

L'enquête a débuté le 9 juillet, après signalement d'une série de braquages commis de nuit par un seul individu. Son mode opératoire? L'homme de 31 ans braquait une arme sur le personnel de réception et se faisait remettre des sommes en espèces.

Les vols ont été constatés dans des établissements du quartier Perrache (2e arrondissement de Lyon), à l'hôtel de luxe de la Villa florentine (5e arrondissement), à l'hôtel Mariott de la Cité internationale (6e arrondissement) et à l'hôtel Première classe de Saint-Priest.

Il a été arrêté mardi matin par des policiers de la sûreté départementale du Rhône dans la commune iséroise de Charvieu-Chavagneux, alors qu'il regagnait en voiture le domicile de sa compagne.

Une arme de poing à blanc ainsi que des vêtements utilisés pour commettre cette série de braquages ont été retrouvés par les enquêteurs au cours des perquisitions.

Extrême prudence

Si le braqueur est désormais hors d'état de nuire, les victimes souffrent encore de séquelles psychologiques. Jean Sannier, avocat d'un veilleur de nuit et de son établissement, fait état chez son client de "difficultés d'endormissement", de "réminiscences de la situation" et d'"angoisses".

Des traumatismes, les autres victimes en souffrent également: "Les neufs veilleurs de nuit ont rapporté la même chose. Désormais, lorsqu'ils prennent leur service, ils ferment la porte d'entrée de l'hôtel et ils vont d'abord s'assurer de qui est derrière la porte avant d'ouvrir la porte".

Une extrême prudence -voire une paranoïa- qui, "sur le plan commercial, est une modification importante de l'accessibilité à l'hôtel". Si un client peut d'ordinaire anticiper "un accueil, une porte, un veilleur qui sourit, et bien là, c'est un peu l'inverse".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions