Reconnaissance de l'État palestinien: le Crif demande le "retrait immédiat" d'une affiche sur la mairie de Lyon

Un message demandant la reconnaissance de l'État palestinien sur la façade de la mairie de Lyon, juin 2025. - CRIF Auvergne-Rhône-Alpes
Le Crif dénonce une violation du principe de neutralité. Dans un communiqué transmis ce lundi 23 juin, le Conseil représentatif des institutions juives de France a réclamé le retrait immédiat d'une affiche sur les grilles de l'hôtel de ville de Lyon.
Sur cette bâche, installée la semaine dernière, figurent les messages "Cessez-le-feu immédiat à Gaza", "Libération des otages", "Respect du droit international" et "Reconnaissance de l'État de Palestine".
"On croit lire un tract de manifestation. C’est pourtant l’hôtel de ville. Confusion des genres?", s'indigne le Crif dans son communiqué.
"En prenant parti dans un conflit international complexe, la mairie de Lyon viole le principe fondamental de neutralité du service public, tel que garanti par le droit français et rappelé par le Conseil d’État", poursuit l'association.
Une appel à Emmanuel Macron
En plus de cette affiche, le maire de Lyon a diffusé, sur les réseaux sociaux, le 17 juin dernier, une lettre adressée à Emmanuel Macron, appelant le président de la République à "reconnaitre officiellement l'État de Palestine".
Dans sa lettre, Grégory Doucet apporte au chef de l'État "le soutien résolu de la ville de Lyon" pour avancer sans tarder. "Il est temps pour la France d'écrire une page juste, forte et à la hauteur de ses valeurs", écrit le maire.
"La situation à Gaza atteint chaque jour de nouveaux sommets de dévastation humaine", regrette-t-il en mentionnant les "14.500 enfants tués à Gaza depuis le début de la guerre".